Dans le milieu de la lutte s'il y a une personne, une seule, à qui tirer le chapeau, ce serait sans nul doute Salif plus connu sous le nom de Gaston Mbengue. Il a cru à la lutte à un moment « le sport de chez nous » était parmi les disciplines considérées comme les parents pauvres du sport sénégalais. Exerçant dans le commerce à ses débuts avant d'abandonner cette activité pour se concentrer uniquement dans l'organisation des combats de lutte, Gaston Mbengue a eu à tracer la voie pour ces jeunes prometteurs. Il y est allé à l'époque de ses propres moyens. Et il avait surtout à faire à un autre contexte ou à une autre génération de lutteurs. Rarement Gaston a eu à offrir un cachet de dix millions à un lutteur (hormis l'affiche Moustapha Guèye – Balla Bèye 2), contrairement à la nouvelle vague de prometteurs. Même si ce natif de Louga n'en a pas moins contribué à l'épanouissement de certains pratiquants de la discipline comme l'ancien Roi des arènes Manga 2 ou Toubabou Dior pour ne citer que ceux-ci.

Mieux c'est Gaston Mbengue qui traça la voie à certaines structures ayant un besoin de fonds et qui ont cru devoir se lancer dans l'organisation des combats de lutte pour leurs œuvres caritatives. C'est le cas de « Solidarité Partage » de l'ex première dame du Sénégal Elisabeth Diouf avec l'affiche Tyson – Moustapha Guèye en 1996 au stade Léopold Senghor. Une affiche considérée comme le sommet de l'époque avec un cachet de plus de six millions de nos francs. Aujourd'hui il a amené les cachets à plus de 200 millions de nos francs avec le combat Tyson – Yékini ou celui du mois d'avril prochain entre Yékini et Bombardier.

Certainement que la lutte est devenue un vrai business, charriant de grosses dépenses et attirant de plus en plus de prometteurs. Malgré la présence de ces derniers, Gaston est le leader des prometteurs par les combats qu'il décroche et organise à la grande joie des amateurs de la discipline.