« Nous sommes oubliés par les autorités ». Ce cri du cœur émane des artisans de Ngaye Méckhé, une commune du département de Tivaouane, en plein cœur du Cayor.

Ces cordonniers, les vendeurs de chaussures et autres acteurs regroupés au sein de la coopérative des artisans professionnels du cuir et associés, réclament l'accès à la commande publique notamment celle de la fabrication des chaussures militaires. « L'expertise est là, il suffit d'une volonté de l'État pour nous accompagner », ont-ils indiqué.

Les artisans de la filière « Cuir et Peau » de Ngaye Méckhé, en partenariat avec une Académie étrangère, ont tout dernièrement été formés sur les différentes techniques de montage, de piquage et d'assemblage. Dès lors, ils se fixent comme objectif de confectionner des chaussures d'hommes de tenue.

Moustapha Sall, président de la coopérative des artisans professionnels du cuir et associés de Méckhé, se veut catégorique : "à travers ce partenariat, nous sommes maintenant sûrs, au sortir de la formation de haut niveau que nous avons subie, d'avoir acquis les bagages nécessaires pour être à même de confectionner des chaussures militaires et des chaussures de sécurité.

Il a ajouté que la commande publique serait la bienvenue car l'expertise est là. "Il faut nous faire confiance, nous donner cette commande publique, parce que ça ne sert à rien de faire confectionner, d'acheter des chaussures ailleurs alors que les artisans locaux peuvent le faire".

Dans cette partie du Cayor, dénommée la capitale du cuir, l'artisanat constitue l'activité phare. Une localité de renommée internationale, aujourd'hui sortie de l'anonymat grâce à la reconnaissance du travail de ses artisans.