Le village de Dar Salam, dans la commune de Niassya, qui garde encore les stigmates du conflit casamançais, attend toujours la dépollution de ses terres pour accueillir ses autochtones, qui ont commencé à rejoindre leurs après de longues années d'exil.

Ici, les besoins sont multiples dans le développement économique de la localité, selon l'édile de Niassya, Justine Manga, devant le chef de l’État. "Le problème majeur de ces localités, c'est la relance du déminage humanitaire pour permettre aux populations de pouvoir regagner leurs localités, la contrepartie de l'État pour permettre aux partenaires financiers de démarrer les activités de déménage. La relance de l'économie, le désenclavement des zones qui vont permettre aux populations de s'installer", a indiqué Justine Manga.

Elle a salué la présence du président de la République à leurs côtés, en choisissant de Dar Salam. La mairesse en a profité pour demander une discrimination positive pour l’arrondissement de Nyassia.

" Nous vous demandons encore et encore de jeter un coup d'œil dans cet arrondissement, dans cette commune qui a été maudite pendant des années. Nous sommes confrontés à un problème de désenclavement. Certes, la RN5, qui va de Ziguinchor au Cap Skirring est là, mais elle ne touche qu'une petite partie de la commune de Niassya", a plaidé l'édile.

Pour Justine Manga, "nous aimerions le désenclavement de certains axes principaux qui concernent la boucle du Bayotte, qui est au cœur de la commune, la piste d'Alankaguit, une zone arboricole où un grand potentiel existe, et la piste Brin - Bandiale, qui est au cœur de la commune d’Enampore et d'autres pistes secondaires qui vont permettre aux populations de regagner leur qualité et de développer des activités génératrices de revenus".