Droits des femmes : Jgen Sénégal lance les préparatifs des Assises nationales en plaidant pour l’union de la société civile
L’association féministe Jgen Sénégal a organisé, ce vendredi 28 novembre 2025, avec ses partenaires, un atelier préparatoire des Assises nationales citoyennes sur les droits des femmes et des filles au Sénégal prévues en 2026. Cet atelier constitue la première étape structurante du processus.
Cet événement a réuni des organisations clés telles que l'Association des juristes sénégalaises (AJS), le mouvement Y’en Marre, l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme (ONDH), Amnesty International et le Forum social sénégalais, afin d’installer officiellement le Comité préparatoire.
Selon la présidente exécutive de Jgen Sénégal, Maïmouna Astou Yade, les droits des femmes ne doivent plus être défendus exclusivement par les organisations de femmes, mais par l'ensemble de la société civile.
« Ce que nous voulons, c'est rassembler toutes les forces vives de la société civile, les organisations citoyennes, les organisations de défense des droits des femmes, les organisations paysannes, les organisations classiques, pour donner un pouvoir beaucoup plus important à ce plaidoyer que nous sommes en train de porter au niveau national », a-t-elle déclaré.
Mme Yade a souligné que la mobilisation conjointe de toutes les organisations aura un impact beaucoup plus important pour atteindre l’objectif commun : l'égalité des droits et la promotion des femmes. Elle a rappelé que le projet Natangué Jabott (contribuer au bien-être de la famille), une initiative citoyenne féministe et inclusive, est au cœur de cette démarche.
La représentante de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), Madjiguène Bakhoum Sarr, a rappelé que l’AJS a initié depuis 2019 un symposium sur les droits des femmes et des enfants et identifié les dispositions discriminatoires à leur égard. Des recommandations avaient été faites, mais les autorités n'ont pas encore pris les mesures nécessaires pour les mettre en œuvre.
« C’est donc aujourd'hui nécessaire qu'il y ait ce mouvement et cette demande au plan national pour qu'on puisse réviser effectivement ces dispositions discriminatoires, parce que c'est des questions de droits humains », a-t-elle laissé entendre.
Mme Sarr a indiqué que malgré l'existence d'un cadre juridique favorable, les droits des femmes et des enfants ne sont pas respectés en raison de l'absence d'effectivité des lois et de décrets d'application. Selon elle, les dispositions discriminatoires, telles que les articles 196, 277, 152 et 111, portent préjudice aux droits des femmes et des enfants.
Ces assises de 2026 visent ainsi à donner plus de poids au plaidoyer des femmes, particulièrement sur la révision des dispositions discriminatoires des codes et règlements.
Commentaires (2)
Allez bosser et demander aux femmes de compter sur elles mêmes et non pas sur les le porte-monnaie des hommes.
Dites leurs qu elles ont aussi des devoirs.
Beug Lou yomb rek.
Jiguen senela leegui yi,khaliss rek moi len intéresse THI goor yi.
Y en a marre
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