Le guide religieux Serigne Modou Mamoune Mbacké a appelé hier lors de la célébration de la 3ème édition de la nuit « sant Serigne Touba », les autorités et les populations au dialogue afin d’éviter les émeutes dues aux coupures intempestives d’électricité. Les violentes manifestations contre les coupures intempestives d’électricité ne laissent pas indifférent Serigne Modou Mamoune Mbacké petit fils de Cheikh Anta Mbacké de Darou Salam. Ainsi il a profité hier lors de la célébration de la 3ème édition de la nuit « Sant (rendre grâce) à Serigne Touba pour appeler les autorités et les populations à la concertation. « Les populations vivent des difficultés mais le principal problème c’est le manque de communication entre les autorités et les populations », a indiqué le marabout. Pourtant, souligne Modou Mamoune Mbacké, les populations sont des personnes sensées qui peuvent comprendre certaines réalités.
Prenant l’exemple de la Senelec, il précise, « avec ce fuel de mauvaise qualité qu’on évoque, les gens auraient dû en discuter et faire comprendre aux populations qu’il y a du fuel de mauvaise qualité qui a fait tomber en panne les machines ». Aussi bien les populations que les autorités doivent donc, à son avis, « discuter », car, a-t-il dit, « la solution n’est pas dans les casses ». « Ce qu’on détruit ce sont des biens publics ça ne sert à rien de les détruire », a-t-poursuivi.
Le chef religieux n’a pas aussi manqué de faire des remontrances au régime. « Quelqu’un qui est au pouvoir ne doit pas faire des promesses mais des réalisations, c’est acceptable pour l’opposition pour accéder au pouvoir», a-t-il dit. Avant d’ajouter, « Je pense que le pouvoir gagnerait à aider les personnes démunies, une certaine presse ne devrait pas aussi jeter de l’huile sur le feu car s’il y a des émeutes ce sont les populations qui vont payer le lourd tribut, il faut que donc que les autorités et les populations discutent pour le bien être de tout le monde ».
Il faut rappeler que la manifestation s’est déroulée en présence du maire de Keur Massar, Cheikh Diop, mais aussi de plusieurs dignitaires mourides.
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