[Profil] Moustapha Ka à l’OFNAC : un spécialiste de la justice pénale pour relancer la lutte anticorruption
Ce 27 novembre, en nommant les douze nouveaux membres de l’Office national pour la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), le chef de l’État a tourné une page et ouvert un nouveau chapitre d’une institution appelée à jouer un rôle décisif dans la gouvernance publique. À sa tête : Moustapha Ka, magistrat hors hiérarchie, figure discrète mais redoutée dans les milieux judiciaires, désormais chargé d’incarner la nouvelle ère de l’Ofnac.
À ses côtés, Birahime Seck, ancien président du Forum civil, devient vice-président, scellant un tandem inédit entre expertise technique et engagement citoyen.
Mais qui est réellement Moustapha Ka ?
Formé à l’Université Cheikh Anta Diop et issu de la promotion 1997-1999 du Centre de Formation judiciaire, il a gravi un à un les échelons de la magistrature : substitut du procureur à Dakar puis Ziguinchor, Avocat général près la cour d’appel de Dakar, avant de prendre la direction des droits humains au ministère de la Justice.
Un parcours qui dit déjà son sens du rigoureux et du sensible, mêlant droit pénal, protection des libertés et haute administration.
Son ascension l’a ensuite mené au cœur de l’appareil d’État et des arènes internationales. Conseiller technique à la Présidence, il a piloté des dossiers stratégiques et s’est illustré comme procureur général adjoint auprès des Chambres africaines extraordinaires, où il a affronté des affaires transnationales d’une rare complexité.
Expert reconnu de la lutte contre la criminalité financière, le blanchiment, le terrorisme et la traite des êtres humains, il est également formateur de magistrats et d’enquêteurs à travers l’Afrique, et contributeur clé d’instruments juridiques régionaux et internationaux. Ses travaux ont pesé dans les évaluations du Sénégal, tant par les mécanismes onusiens que par le Giaba.
Magistrat chevronné, technicien rigoureux et acteur de la transparence publique, Moustapha Ka arrive à l’Ofnac avec un mélange de maîtrise et de gravité. Son défi ? Redonner souffle et crédibilité à une institution souvent scrutée, parfois contestée, mais indispensable dans un contexte où la demande d’intégrité publique n’a jamais été aussi forte.
Aujourd’hui, c’est un homme habitué aux dossiers lourds qui prend les commandes. Un homme rompu aux standards internationaux, qui connaît l’État de l’intérieur, les réseaux criminels de l’extérieur, et les attentes de la société au milieu.
À l’Ofnac, Moustapha Ka n’aura pas seulement à faire respecter la loi : il devra install¬er une nouvelle culture de redevabilité, et peut-être, réconcilier les citoyens avec l’idée qu’au sommet de l’État, la probité n’est pas une option.
Commentaires (9)
Sincèrement, votre ami et frère
Ousmane Ba Gotto
Sinon l'OFNAC ne servira a rien mais remplir les poches de leur membres avec des salaires exhorbitant.
Thank you
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