La ville de Ziguinchor précisément l’Université Assane Seck a été choisie pour la célébration de la journée internationale des droits de l’homme ce 10 décembre 2025. Un choix justifié par le besoin d’accompagner cette région qui a été marquée par une crise de plus de quarante ans, selon le Directeur des droits humains du ministère de la Justice.

" Ziguinchor a connu une crise depuis un certain nombre d'années et a besoin d'être accompagnée dans tous les domaines. Et aujourd'hui, nous avons aussi une autre raison fondamentale, c'est la vivacité de la jeunesse de la Casamance et particulièrement au sein de l'université. C'est pour cela que quand nous avons réfléchi sur l'organisation, avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme qui nous a appelés, nous avons décidé de l'amener à Ziguinchor, et particulièrement au niveau de l'université », a argumenté Julien Diallo, Directeur des Droits Humains du Ministère de la Justice.

L’appropriation des droits humains passe par la sensibilisation de la jeunesse, des communautés dans des espaces comme l’Université Assane Seck de Ziguinchor.

" L’université n'est pas un simple temple du savoir, mais c’est aussi un lieu de formation, d'éducation des jeunes. Et pour créer un monde meilleur demain, il faut qu'on commence par la jeunesse, qu'on la conscientise, qu'on la forme. Il faut inculquer aux jeunes les valeurs qui sont liées aux questions de l'homme. Parce que sans les droits de l'homme, il n'y a pas de démocratie, sans les droits de l'homme, il n'y a pas d'Etat de droit, sans les droits de l'homme, il n'y a pas de pays, il n'y a pas de sécurité.", a dit Julien Diallo.

Le Directeur des droits humains au ministère de la Justice reconnaît les difficultés dans la mise en œuvre des droits de l’homme au Sénégal. Cependant, il estime que c’est ce travail que la direction mène, en essayant d'appuyer l'État.

Les questions de droits de l'homme sont particulièrement sensibles dans la région de Ziguinchor qui a connu une crise.

" La particularité, c'est que Ziguinchor est une région qui a souffert du fait d'une crise. Ce qui fait naturellement que les questions de droits de l'homme sont très sensibles. Nous pouvons citer déjà les défis liés à l'accès à l'éducation, l'accès à la santé dans certaines localités qui viennent tout juste d'être libérées. C'est une occasion pour revoir le reste des droits humains dans nos zones. Il y a effectivement une problématique majeure aussi à Ziguinchor, il s'agit de l'afflux massif de migrants à Ziguinchor. Quelle que soit leur destination, nous devons toujours respecter les textes internationaux ratifiés par le Sénégal en matière de droits humains, surtout concernant les migrants.", a indiqué Alsény Bangoura, adjoint au Gouverneur chargé du développement.