Kaffrine : Atelier de réflexion sur le plan d’action de l’Observatoire du système alimentaire
Un atelier de réflexion sur le plan d’action de l’Observatoire du système alimentaire du département de Kaffrine s’est tenu ce mercredi, réunissant les acteurs locaux, institutionnels et universitaires. Cette rencontre vise également à préparer la participation des acteurs au dialogue national sur les systèmes agroalimentaires urbains prévu à Dakar.
Selon Djibril Mangane, chargé du programme à Enda Ecopop, « l’objectif, c’est de renforcer davantage les acteurs. Aujourd’hui, nous sommes à Kaffrine pour un atelier sur la planification des actions de l’observatoire que nous avons mis en place dans le cadre d’un projet mené avec l’appui de l’université. »
Il précise que ce projet, lancé en début d’année, « a permis de réaliser plusieurs activités, notamment un diagnostic des données sur les questions de sécurité alimentaire, des renforcements de capacités et des forums de dialogue ».
« Nous avons mis en place un observatoire composé de plusieurs acteurs et nous en sommes aujourd’hui à la phase de planification. Il s’agit d’aider ces acteurs à élaborer un plan d’action qui leur permettra de mettre en œuvre des initiatives concrètes pour aller vers des systèmes agroalimentaires plus durables et plus résilients face aux changements climatiques, particulièrement dans la région de Kaffrine », a-t-il ajouté.
Pour cette nouvelle phase, Djibril Mangane annonce la mise en place « d’une plateforme d’échanges et la conduite d’actions de diagnostic basées sur des données fiables et sécurisées ». Il souligne aussi la nécessité de « renforcer les capacités des acteurs sur toute la chaîne — de la production à la transformation, à la consommation et à la valorisation des déchets — afin qu’ils puissent mieux agir ».
Les données issues de ces travaux, selon lui, « permettront également d’influencer les politiques techniques, mais aussi les modes de production, de transformation et de consommation. Cet atelier permettra donc de dégager des actions concrètes pour accompagner ces acteurs dans le développement local ».
De son côté, Thierno Birahim Ndao, secrétaire général de la Chambre de commerce de Kaffrine, a rappelé que « après la mise en place de l’observatoire, présidée par le président de la Chambre de commerce, nous avons tenu à associer tous les acteurs dans l’élaboration d’un plan d’action. Ce plan doit permettre de définir les orientations et les objectifs de l’observatoire ».
Pour lui, la démarche se veut inclusive : « À partir de cet atelier, tout ce qui sera proposé fera l’objet de discussions entre les partenaires, notamment l’Université et la Chambre de commerce. »
Il se dit optimiste : « À travers cette journée de réflexion, une vision commune sera adoptée, inch Allah, pour Kaffrine. Nous avons fait un bon ciblage, car les participants sont pour la plupart des jeunes actifs dans les domaines de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie. »
Monsieur Ndao souligne également l’importance du partenariat entre la Chambre de commerce et les autres acteurs : « Avec l’appui de la Chambre — notamment dans la formalisation et l’accompagnement du secteur agricole et industriel —, je pense que le travail sera très fructueux. »
Et d’ajouter : « Nous avons aussi associé les services techniques, car l’observatoire a une vocation départementale. À terme, il sera élargi à d’autres départements afin d’aboutir à un observatoire régional pleinement opérationnel. »
Prenant la parole, Dr Ngor Sadio, enseignant-chercheur à l’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (campus de Kaffrine), a souligné le rôle central de l’Université dans ce projet. « Comme nous le savons tous, l’Université a trois missions : l’enseignement, la recherche et le service à la communauté. Cette dernière est essentielle, car elle permet à l’Université de contribuer directement au développement local à travers des actions concrètes, » a-t-il expliqué.
Il a rappelé que l’Université, en partenariat avec la Chambre de commerce et les autorités administratives, participe activement à la mise en place de l’observatoire.
« Notre rôle au sein de cet observatoire est de contribuer à la collecte et à l’analyse de données fiables, capables d’aider à la prise de décision et à la planification d’actions éclairées. Les données sont une véritable source de pouvoir ; il faut donc savoir les collecter, les traiter et les rendre accessibles aux décideurs pour qu’ils puissent élaborer des politiques publiques adaptées, » a-t-il indiqué.
Pour Dr Sadio, il est impossible de parler de systèmes alimentaires territorialisés sans évoquer l’agriculture : « Dans un contexte de changement climatique, il est nécessaire de promouvoir la transition agroécologique, qui valorise les savoirs et pratiques locales. »
Cette approche, ajoute-t-il, « s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, allant de la production à la consommation, en passant par la transformation et la valorisation des déchets. Elle contribue ainsi à impulser un développement durable et une économie locale plus résiliente au niveau de Kaffrine ».
Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la dynamique de structuration du système alimentaire local, en mettant l’accent sur la concertation, la durabilité et la valorisation des initiatives locales pour un développement résilient du département de Kaffrine.

Commentaires (1)
On en est toujours et encore aux Ateliers...de Réflexion! Comme toujours!!
Le Sénégalais n'aime pas avancer! Chacun aime garder ses privilèges! Pis c'est tout!!
Participer à la Discussion