Pour avoir été moulée dans la même veine artistique avec quasiment les mêmes pas de danse qui sont devenus d’ailleurs des classiques, les danseuses connues au Sénégal auraient dû former un bloc compact et travailler à professionnaliser leur créneau. D’ailleurs notre Mbalax national qui leur a servi d’exutoire pour sortir de l’anonymat mérité à coup sur cette union des cœurs pour un essor de cet art bien de chez nous. Seulement voilà.
A force d’ambitions et de rivalités, les belles jambes qui décollaient en symphonie ont simplement perdu le rythme. Et chacune des héroïnes y va désormais de sa patte magique. Si ce n’est pas « General » qui revendique sa suprématie sur tout le monde, c’est Oumou Sow qui freine des quatre fers pour sortir du lot des danseuses, ou Mbathio qui se la joue troisième roue de la charrette.
Dans cette guéguerre qui ne dit pas son nom, les nombreux épisodes scellant la carrière solo de la sulfureuse Aida Dada, ou les prouesses magiques de l’autre Dada, les arguments à faire valoir dépassent l’entendement. En effet, selon le magazine Allo Dakar, ce ne sont plus les lamentables querelles de cachets, il s’agit de la bataille des « kharfafoufas » et les prétendantes aux plateaux de rêve n’hésitent pas à user de pouvoirs mystiques pour arriver à leurs fins.
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