C’est révéler un truisme que d’avancer que le pool d’avocats du guide des «thiantacounes», Cheikh Béthio Thioune, souhaite ardemment que leur client recouvre la liberté. Les proches itou. À cet effet, des tractations tous azimuts se mènent, en catimini. Lesenegalais.net vous livre la quintessence de ces manœuvres. Dans l’urgence, il s’agit, pour le commun des proches de Cheikh Béthio Thioune, de faire des pieds et des mains afin qu’il soit élargi des geôles de la citadelle de Thiès. Pour arriver à leurs fins, le pool d’avocats et le cercle restreint des parents et autres proches du guide des «Thiantacounes» ont fini d’accorder leurs violons. À cet effet, après avoir déposé une requête pour une expertise médicale (comme annoncé par nos confrères de Libération), les conseils entendent, selon des voix autorisées, appuyer sur le champignon à travers une conduite à tout le moins artificieuse
Similitudes avec l’affaire Khadim Bousso
En attendant que le juge d’instruction donne une suite à la requête déposée par Me Sèye, il nous revient que les proches sont convaincus que «Cheikh Béthio a, de justesse, échappé au triste sort de feu Serigne Khadim Bousso». Lequel, soit dit en passant, avait trouvé la mort dans la ville sainte de Touba où il était en cavale. Condamné le 2 mai 2002 pour escroquerie portant sur deux milliards de francs Cfa au préjudice d’une grande banque de la place, les autorités n’arrêtèrent Khadim Bousso que le 5 mars 2003, soit un peu plus de dix mois après.
Les proches de Cheikh Béthio comptent dénoncer le fait que pas moins de 400 éléments de la maréchaussée, compte tenu de les redoutées unités d’élites du GIGN et de la LGI, encagoulées et armées jusqu’aux dents, soient détachées à Médinatoul Salam. Cela, juste pour arrêter leur guide. «S’il est considéré comme un citoyen ordinaire, pourquoi lui accorder un régime plus contraignant que celui d’un citoyen de droit commun», fulmine ce conseil du Cheikh ayant requis l’anonymat. Et ce dernier de rappeler «qu’en matière pénale, la liberté est la règle, la détention l’exception ». En somme, ils sont légion à croire à « une cabale minutieusement diligentée» aux fins de casser du «Thiantacoune».
«Violent réquisitoire du Procureur de Thiès» Aux yeux de certaines personnes souscrivant aux idéaux de Cheikh Béthio, il y a anguille sous roche. Nombre d’entre eux trouvent que le Sénégal n’en demeure pas moins «une terre de bizarrerie, car ce qui n’est même pas imaginable sous d’autres cieux est bien possible chez nous, et l’on s’en convainc au regard des différents faits et décisions, notamment sur le plan juridique et politique». In fine, une campagne de sensibilisation, à des niveaux insoupçonnés, n’est pas exclue, en vue de faire recouvrer la liberté au célèbre prévenu.
À d’autres égards, l’on entend s’arc-bouter c’est-à-dire plaider sur le fait que feu Bara Sow et le regretté Babacar Diagne ont délibérément franchi le seuil de la résidence du Cheikh avant d’en arriver à l’irréparable, c’est-à-dire jusqu’à ce que s’ensuive mort d’hommes. Aussi, compte-t-on fustiger «le violent réquisitoire du Procureur de Thiès» qui, croit-on savoir, aurait «fait fi de la présomption d’innocence de Cheikh Béthio Thioune». En attendant l’audition dans le fond, mais également la suite réservée à la requête récemment déposée par l’un de ses conseils, d’autres tractations se mènent loin des indiscrétions, afin de tirer Cheikh Béthio Thioune et ses disciples des geôles de la Mai- son d’Arrêt et de Correction (Mac) de Thiès. ÉDOUARD DIAGNE
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