Le bureau exécutif national du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) donne une chance à l’Etat jusqu’au 23 novembre prochain pour respecter le protocole d’accord du 18 août 2010. Passé ce délai, les médecins promettent de dérouler leur plan d’action suite à un préavis de grève déposé depuis le 24 octobre dernier. 

‘Nous attendons d’ici au 23 novembre prochain si rien n’est fait dans le sens souhaité pour déclencher notre plan d’action. Et tenez-vous bien, rien ne sera exclu, nous userons de tous les moyens légaux pour nous faire entendre’, prévient le chirurgien-orthopédiste-traumatologue à l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy), Dr Abdoulaye Bousso, le secrétaire général du SAMES. Selon ce médecin, le Sames court encore derrière l’urgence du relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, avec notamment la rupture de produits anesthésiques constatée sur l’ensemble du territoire national, depuis maintenant trois semaines. Un fait récurrent qui conditionne la plupart des chirurgiens à ne s’occuper que des urgences et à laisser tomber le programme réglé, dénoncent ses membres. 

Le Sames attend également l’effectivité de l’indemnité de spécialisation médicale promise par le gouvernement, ainsi que l’extension de l’indemnité de responsabilité médicale particulière pour les contractuels et les agents du parapublic qui doit se faire par arrêté d’extension. Les collègues du Dr Bousso s’impatientent de retrouver les médecins diriger les régions médicales en cours de transformation en Directions régionales de la santé. ‘’Ajoutez-y l’acquisition des parcelles à usage d’habitation qui leur ont été promises par le gouvernement’’, explique-t-il. 

Selon Dr Bousso, ce sont tous ces points soulevés à la table de négociation avec le gouvernement qui ont abouti à la signature d’un protocole d’accord que les différents ministères s’étaient engagés à respecter. Mais comme toujours, l’Etat trouve des moyens de faire du dilatoire.