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L’Etat doit accorder un moratoire aux jeunes entrepreneurs, dit Fatou Sow Sarr

Auteur: Aps

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La sociologue sénégalaise Fatou Sow Sarr, directrice du Laboratoire genre de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), a invité les autorités étatiques à accorder un moratoire aux jeunes entrepreneurs pour qu’ils réussissent leurs investissements, soulignant que la même attitude doit être adoptée par la société.

''L’Etat ne peut pas donner de l’emploi. Il faut que les jeunes n’aient pas peur aller dans le privé. L’Etat devra réexaminer cette question, pour permettre aux jeunes qui veulent entreprendre d’être dans les conditions optimales en leur accordant un moratoire de quelques années avant de commencer à leur prendre des taxes’’, a-t-elle dit .

Fatou Sow Sarr, samedi, été l’invitée du Leadership Talk, présenté comme ''un regard intime'' sur le développement d’une nouvelle praxis du changement et du leadership organisé par Synapse Center dans ses locaux.

Une fois par mois, le centre invite des leaders, jeunes et adultes provenant de secteurs aussi variés que l’économie, le social, l’environnement, l’Etat, le sport, la santé, l’éducation, etc. à s’engager dans un effort d’échange et d’apprentissage collectifs.

Selon elle,’’ un jeune entrepreneur qui emprunte, qui doit commencer à payer la banque, qui doit payer aussi au niveau de l’Etat ne pourra pas forcement s’en sortir’’.

Mais, a expliqué la sociologue, ''le moratoire doit être double car au-delà des fiscs de l’Etat, il y a la société''. ‘’Dès qu’on commence à penser que vous générez des ressources, vous allez trouver autour de vous des vautours qui seront prêts à tout vous prendre. C’est cette question-là que les jeunes doivent régler par des négociations’’, a-t-elle déclaré. 

‘’La volonté existe au niveau des jeunes, il y a des entreprises innovantes. Les jeunes sont plus à même de savoir comment faire face au défis auxquels ils sont confrontés’’, a indiqué Mme Sow.

‘’Toutes ces questions de talibés, de viole, des pédophilies dont on parle aujourd’hui dans la société renvoient à la famille. La prise en charge des malades mentaux, la prise en charge des handicapés, la question de session des personnes du troisième âge vont devenir des questions de la famille donc l’Etat a intérêt très rapidement à voir cela parce que ça va nous faire une économie’’, a-t-elle précisé. 

Pour la sociologue, ‘’au lieu d’avoir une approche partielle des choses ou une approche sectorielle, retournons en famille et essayons de voir dans la prise en charge de la cellule familiale ce qui peut être fait et on viendra au niveau communautaire et ensuite institutionnel’’.

Auteur: Aps
Publié le: Dimanche 14 Avril 2013

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