« Nous dénonçons, avec fermeté mais dans la dignité, la situation alarmante que traverse notre quartier. Le terrain de l’Asc Thiès Azur, un espace vital qui porte notre histoire, nos souvenirs et nos liens d’amitié, un lieu essentiel pour nos activités sportives et sociales, risque d’être confisqué par l’entreprise Soprim ». Ce cri de détresse émane des habitants du quartier Thiès Azur Route de Dakar 2, dans la commune de Thiès-Ouest.

Ce terrain, ont-ils rappelé au cours d’un point de presse, « n’est pas un simple espace vide. Il est un lieu de vie, de partage, d’éducation, de sport et de culture. Il est le centre de nos activités, l’âme de l’Asc Thiès Azur, et un pilier pour de nombreux jeunes, enfants, élèves et familles du quartier ». Mais, se désolent-ils, « depuis plusieurs jours, des travaux ont démarré sur les lieux, sans aucune concertation préalable, sans informations officielles, et sans respect pour la communauté qui y évolue depuis des années ».

Sur ce, le coordinateur du collectif de la population « opprimée », Assane Thiam, a tenu à être clair : « Nous ne sommes pas là pour créer des tensions, mais pour défendre nos droits. C’est tout un quartier qui vit autour de cet espace : les jeunes, les élèves, les mamans, les encadreurs sportifs, les bénévoles ». Il estime que « toute décision concernant ce terrain doit impérativement passer par un dialogue ouvert et transparent ».

De ce fait, les riverains sollicitent «une clarification officielle immédiate sur la nature et les objectifs du projet engagé sur le terrain, l’arrêt des travaux, le temps de mettre autour de la table toutes les parties concernées, la reconnaissance officielle du rôle social, sportif et communautaire que joue l’Asc Thiès Azur depuis sa création, l’ouverture d’un dialogue transparent » et la préservation ou la restitution de notre terrain ».

Assane Thiam et ses camarades appellent, dès à présent, les autorités locales à « prendre leurs responsabilités », les leaders communautaires à « se joindre à la population dans ce combat juste », et les habitants de Thiès à « rester mobilisés et vigilants ». Ils rappellent également que « ce terrain n’est pas seulement un espace de jeu pour notre équipe. Il sert aussi aux étudiants, aux écoles primaires et au CEM Route de Dakar 2 pour leurs activités physiques ».

Selon lui, le perdre, ce serait priver nos enfants d’un espace d’apprentissage, de santé et d’épanouissement. «Ce serait sacrifier l’avenir de nos jeunes générations pour des intérêts privés, au détriment du bien commun », fait-il savoir.