La presse sénégalaise a manifesté aujourd’hui. Les CITOYENS épris de liberté et surtout de justice ont aussi manifesté avec elle. Les faits sont graves. Le samedi 21 juin 2008, les journalistes Boubacar Kambel DIENG de la RFM et Karamoko THIOUNE de la WADR ont fait l’objet d’une agression sauvage de la part d’éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente de la Police Nationale. Voici l’intégralité du mémorandum remis au ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement...Une agression de plus, serait-on tenté de dire, mais aujourd’hui la torture subie a fait l’objet d’un enregistrement sonore. Ce qu’on y entend est tout simplement effroyable.
Les faits sont d’autant plus graves qu’ils se sont déroulés à l’occasion d’une manifestation sportive importante pour l’équipe nationale du Sénégal de football, au stade Léopold Sédar SENGHOR et dans une zone réservée à la presse pour réaliser des interviews avec les joueurs et les entraîneurs.
Depuis, les jours sont passés sans que les autorités du pays fassent montre de la plus petite volonté de faire respecter l’Etat de droit. Plus grave encore, avant-hier jeudi 26 Juin 2008, moins d’une semaine après l’agression barbare, d’autres journalistes ont été empêchés de faire leur travail par l’usage d’actes de violence à la permanence nationale du PDS, sise à la VDN. Il s’agit d’Ousmane MANGANE et de Pierre Dasylva de Walf TV, ainsi que d’Ibrahima Lissa FAYE de ’’Sud Quotidien’’.
Il est utile de rappeler l’importance de la presse dans un pays. L’article 8 de notre Constitution garantit aux citoyens le droit à une information plurielle. Ce sont les professionnels de l’information et de la communication qui sont chargés de mettre en pratique ce droit des citoyens à l’information. C’est à la presse de chercher quotidiennement les informations, de les traiter et de les diffuser. Et c’est la raison pour laquelle tous les citoyens, plus particulièrement les forces de l’ordre, doivent assurer la protection des journalistes et techniciens dans l’exercice de leur noble mission.
La manifestation d’aujourd’hui marque un ras-le-bol généralisé devant la récurrence des menaces et autres agressions contre la presse, sans oublier l’apparente indifférence des autorités nationales et l’impunité qui semble érigée en règle après la commission de tels faits.
Voilà pourquoi aujourd’hui la presse sénégalaise dans son ensemble, mobilisée et unie :
- Exige, au-delà des sanctions administratives, l’application effective de sanctions pénales ;
Fait à Dakar le samedi 28 juin 2008
Mémorandum remis par la délégation composée de :
Commentaires (0)
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.