Mobile Money : Wave a bien versé plus 30 milliards FCFA au titre de l’année 2024, des chiffres confirmés
Wave, loin d’être un acteur marginal, s’inscrit comme un moteur du dynamisme économique sénégalais.
Alors que la réforme fiscale adoptée jeudi dernier par l'Assemblée nationale continue de faire des vagues, des révélations issues de nos investigations jettent un nouvel éclairage sur la contribution économique de Wave Mobile Money, acteur majeur de la fintech au Sénégal. Lors des débats parlementaires, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu avec fermeté le projet de loi n°17/2025, inscrit dans le Plan de Redressement Économique et Social (PRES) et l’Agenda Sénégal 2050. Interpellé sur la nécessité de mobiliser des ressources endogènes, M. Diba a pointé du doigt les secteurs à fort potentiel comme le mobile money, plaidant pour une taxation accrue des transactions numériques afin de financer les priorités sociales. "Taxer le mobile money, ce n’est pas dans la dentelle, mais c’est indispensable", a-t-il déclaré, ajoutant que ces mesures ciblent les niches fiscales à faible contribution tout en préservant l’attractivité économique du pays.
Adoptée par 133 voix contre 7, la réforme a toutefois suscité des critiques, certains dénonçant un risque pour l’innovation et l’inclusion financière.
Nos investigations révèlent pourtant un tableau bien différent des allégations circulant dans certains milieux, selon lesquelles Wave ne contribuerait qu’à hauteur de 20 millions de FCFA aux recettes fiscales notamment l'impôt sur les sociétés. Selon des données auditées et recoupées auprès de sources proches du secteur, l’entreprise aurait en réalité versé plus de 30 milliards de FCFA en 2024. Ce montant, vérifiable auprès des autorités fiscales, inclut l’IS, la TAF, la TVA collectée sur des millions de transactions, les retenues à la source sur salaires et commissions, les cotisations sociales et patronales, ainsi que l’ensemble des obligations fiscales respectées avec rigueur. Ces chiffres, issus de rapports financiers transmis annuellement aux instances compétentes, témoignent d’une transparence et d’une conformité strictes vis-à-vis de la législation sénégalaise.
Les données montrent que l’entreprise a démocratisé l’accès à des services financiers abordables, permettant à des millions de Sénégalais – notamment dans les zones rurales – d’effectuer des transferts d’argent rapides et à faible coût. Ce modèle a réduit les frais de transaction de plus de 90 % par rapport aux méthodes traditionnelles, limitant le recours au cash et favorisant la formalisation de l’économie informelle. Des dizaines de milliers d’agents et partenaires locaux, intégrés à cet écosystème, bénéficient de revenus stables, renforçant ainsi la résilience économique. Ces avancées, selon nos sources, ont dopé l’épargne et les investissements dans les communautés, consolidant l’inclusion financière à une échelle inédite.
Un point de friction émerge toutefois : la concertation autour de la réforme fiscale. Les principaux acteurs du mobile money, y compris Wave, n’ont pas été associés aux discussions préalables. Cette absence de dialogue, alors que la réforme impacte des millions d’usagers, soulève des interrogations sur son processus d’élaboration. Des experts du secteur estiment qu’une réforme de cette envergure aurait nécessité une approche inclusive, basée sur des données fiables, pour équilibrer la mobilisation de recettes publiques et la préservation des acquis en matière d’innovation financière.
Face à ces enjeux, nos recherches mettent en lumière un consensus autour de l’idée d’une fiscalité équitable. Les acteurs du secteur, conscients de la nécessité de contribuer au développement national, se disent prêts à collaborer avec les autorités pour concevoir des solutions justes et durables. Une telle coopération, insistent-ils, permettrait de protéger les populations vulnérables, principales bénéficiaires des services financiers inclusifs. En 2025, alors que le Sénégal ambitionne un budget de 6 614 milliards de FCFA, le défi est clair : concilier les impératifs fiscaux avec la dynamique d’innovation qui a transformé l’accès financier pour des millions de citoyens.
Commentaires (19)
La réalité est simple : Wave ne paie pas d’impôt sur les sociétés, parce qu’il n’a jamais fait de bénéfices depuis son arrivée au Sénégal. Comme toute société en déficit, il ne s’acquitte que de l’IMF (Impôt Minimum Forfaitaire), soit environ 20 millions, et ce depuis 8 ans
Tous les impôts que wave cite ici sont supportés par les consommateurs, ses employés et même les prestataires à travers le Brs.
Pour les autres impôts, Wave n'a fait que collecter pour le compte de l'Etat
Le prélèvement est opéré sur les transactions des usagers que Wave doit collecter et ensuite reverser au trésor public.
Il s agit d une modeste somme sur les transferts et RAPPELEZ VOUS AVANT LA PLATEFORME WAVE, ORANGE MONEY FAISAIT PAYER AUX SENEGALAIS DES FRAIS DE RETRAIT ET D ENVOI EXORBITANTS ET QUE LA COMPÉTITION WAVE A DRASTIQUEMENT AIDER À RATIONALISER.
Si les Citoyens pouvaient enrichir une société étrangère ( ORANGE ) pourquoi pas modestement cotiser pour sortir la nation des abîmes dans lesquelles les Prédateurs CRIMINELS de l ancien régime l à installée.
Corriger votre texte et informer Vrai
Pendant des années Wave a investi des milliards pour developper son marché. Evidemment la boite etait pendant ces années dans le rouge. Mais depuis 2 ans elle est dans le vert et paye l'IS. Mais meme avant d'etre eligible à l'IS, wave verse chaque mois la TAF et toute sles autres contributions.
Ceux qui disent que la boite n'a pas payé d'impots mentent et essaie de diaboliser Wave. Evidemment, Wave, avec son succès, a fait des mécontents. La question c'est qu'est ce qu'ils essaient d'accomplir en denigrant comme cela un fleuron de notre économie ?
Les seuls questions auxquelles il faut répondre :
- combien la société Wave a payé chaque année au titre de l’impôts sur les sociétés …. (Ce choque hein de voir que ce n’est que 20 millions au total !!)
- de combien les dirigeants et actionnaires de wave se son enrichis sur la même période.
- combien Orange Money payait au titre de l’IS (et reversait aux titres des autres taxes collectées pour l’Etat) avant que wave me vienne avec son dumping pour rafler le marché.
Le ministère de finances n’est pas à plaindre. Ils ont vu venir cela mais ont préféré fermer les yeux.
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