Dette : Le gouvernement se veut rassurant avant le verdict de S&P Global
Le Ministère sénégalais des Finances a adressé un message clair aux investisseurs internationaux ce jeudi, assurant qu'il continuerait d'honorer ses obligations financières. Cette déclaration intervient à quelques heures d'une décision cruciale de l'agence de notation S&P Global, dont l'évaluation pourrait aggraver la situation financière déjà précaire du pays, rapporte Reuters.
Le Sénégal est sous surveillance étroite depuis l'année dernière, lorsque le gouvernement récemment élu a révélé l'existence de dettes non déclarées. Ce passif a depuis gonflé à plus de 11 milliards de dollars.
L'ampleur de ces créances a entraîné une suspension du programme de prêt du Fonds Monétaire International (FMI) et a fait grimper le ratio dette/Produit Intérieur Brut (PIB) du pays à plus de 130 %.
Le ministère a souligné, dans sa note envoyée aux investisseurs, qu'il était « résolument engagé dans son dialogue » avec le FMI. Il a également réitéré : « Le Sénégal continuera d'honorer ses obligations à mesure qu'elles deviennent exigibles et progresse adéquatement dans la mise en œuvre de son plan de financement pour 2026. »
L'attention des marchés se porte désormais sur l'agence de notation américaine S&P Global (Standard & Poor's). La décision attendue ce vendredi est particulièrement sensible dans un contexte où les obligations sénégalaises ont récemment atteint des niveaux jugés de « détresse de la dette » sur les marchés.
Une dégradation de la note par S&P Global signalerait aux investisseurs que le risque de défaut du Sénégal est plus élevé. Cela augmenterait immédiatement le coût d'emprunt du pays, le rendant encore plus difficile, voire impossible, de lever de nouveaux fonds sur les marchés internationaux (Eurobonds).
Une mauvaise note affecterait la crédibilité du nouveau gouvernement dans sa gestion des finances publiques, compliquant le dialogue en cours avec le FMI pour obtenir un nouveau programme de financement.
Le communiqué du ministère, qui n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters, est donc perçu comme une tentative de dernière minute pour influencer favorablement la notation de S&P Global et éviter une spirale négative.
Commentaires (31)
Comment peut-on prétendre faire du JJJ et, ironie du sort, confier à Mimi Touré, épinglée par l’IGE, le poste de coordinatrice de ce machin ? Parler de réconciliation et être incapable de réconcilier ses deux épouses ? Le Noir et le pouvoir : c’est une longue histoire d’amour. Chaque grand leader africain a son Blaise Compaoré à la solde des Français.Ce sont les conséquences d’un come on Town au pouvoir et sa femme villageoise arriviste Absa Faye
On gouverne pas avec des amis on gouverne avec des gens competents et sonko est tout sauf competent virer le et le senegal pourra respirer a nouveau
Meme pas 2 ans a la tete du pays, et avec tout le potentiel dont regorge le Senegal, le President et son 1er ministre se crepe le Chignon.
Les urgences sont là, et on se permet d’organiser des meetings pour regler des comptes.
Est ce que nous Senegalais meritons cela ??? Ou bien, on ne voit pas plus loin que le bout de notre nez,
Il zst vraiment temps qu’on se mette serieusement au travail, tous les comptes sont au rouge.
Le directeur de l’ONG Friends of Angola, Florindo Chivucute, alerte sur la situation économique du pays : « Dans plusieurs provinces, les familles sont contraintes de fouiller dans les ordures à la recherche de nourriture, ce qui illustre bien la crise sociale du pays. » Des organisations avaient d’ailleurs interpellé l’Albiceleste pour faire annuler le match, sans succès.
Le FMI est en train de faire du chantage au Senegal. LE FMI sait que le Senegal a plus besoin d'un programme et des fonds. Le Senega a meme propose la signature d'un programme sans immediate levee de fonds... Le FMI refuse sachant qu'un programme va donner confiance aux bailleurs et ca suffira pour le Senegal, meme sand les fonds.
So the FMI will keep holding Senegal hostage, wanting a bankruptcy declaration so that the FMI can own the country.
Ce qui est vrai dans tes propos :
1. Les notations S&P, Moody’s et Fitch concernent surtout la dette extérieure (Eurobonds).
2. Le marché régional UEMOA (titres publics en FCFA) est moins directement dépendant de ces notations.
Ce qui est inexact et économiquement faux :
1. Tu dis qu'une dégradation ne va pas déranger le Sénégal. C'est faux (ne le prends pas mal, que je le dise de cette facon). Une degradation rencherit immediatement toute nouvelle emission internationale et peut declencher un sell-off sur les Eurobonds existants. Tu dis aussi que tant qu’on a le marché UEMOA et l’epargne nationale, on peut s’accrocher. C'est partiellement faux. Ce marché devient de plus en plus cher, et la BCEAO a récemment resserré la liquidité. Le pire est que les États UEMOA saturent déjà ce marché pour se financer. On ne peut pas compter exclusivement dessus.
Et encore, Emprunte de l'argent, importer les besoins, jusqu'a quand?
Si la situation perdure, il y aura sûrement un effondrement économique.
Fusionner les deux entites et degager ce ministre Diouf theoricien venu d'ailleurs sans aucune connaissance des rouages administratifs
Quant au FMI, il n’a aucun interêt a provoquer un défaut souverain : un pays en faillite ne rembourse plus, destabilise la region et rend les programmes inoperants. C’est exactement comme lorsque tu pretes de l’argent a quelqu’un : tu n’as aucun interêt a ce qu’il fasse faillite, car il ne pourrait plus te rembourser.
Le FMI accepte d’ailleurs régulierement des programmes sans décaissement lorsque les chiffres présentés sont crediibles. S’il hesite dans certains cas, ce n’est pas pour “posséder” un pays, mais tout simplement parce que les engagements budgetaires ou structurels ne sont pas encore jugés suffisants.
Les équipes du FMI n’ont aucune raison particulière d’en vouloir au Sénégal. Toutes les nationalités ou presque y sont représentées, et, sauf pour les postes de tres haut niveau, on y entre en postulant comme dans n’importe quelle entreprise. Ce sont généralement des professionnels passionnés, dont l’objectif n’est pas d’affaiblir les pays, mais au contraire de les aider à retrouver une trajectoire soutenable. Tu y rencontres des Gabonais, des Ivoiriens, des Senegalais, des Indiens, des gens du monde entier.
Enfin, les revenus petroliers et gaziers dont tu parles seront progressifs et ne transformeront pas l’équilibre budgétaire à court terme. Compter sur eux pour corriger la trajectoire actuelle serait imprudent. Je ne suis pas economiste, mais je connais tres bien les marchés financiers et pas mal le marché obligataire.
Continuez votre trajectoire. Payez la dette. Et augmenter les recettes avec l'aide des Sénégalais.
Payons nos impôts et serons nous là ceinture pour le bien de ce pays.
C est un appel au sursaut national.
Ces institutions ne régleront pas nos problèmes et ne les ont jamais réglé d'ailleurs.
Quand j 'entends ce piètre Capitaine Dieye dire que oui le Senegal n'est plus au rendez vous dans les grands événements, pata ti patate. Je lui répond :
Sommes nous pour autant un pays qui décolle et cela depuis 65 ans? Le capitaine Dieye dort toujours et analyse les faits sous un prisme désuet .
A un moment, il faut marquer une rupture , un changement de paradigme . C est ce que ce gouvernement là fait.
Il faut que nous Sénégalais les aidions.
La reaction rapide du ministre n’avait rien d’accessoire. C’etait exactement ce qu’il fallait faire. Je ne le dis pas pour le defendre personnellement, je ne le connais que de nom. Dans tous les pays, lorsqu’une degradation est anticipée, le ministre des Finances communique en amont pour stabiliser les anticipations. C’est une pratique standard.
On peut temporiser quelques mois grâce au marché régional (UMOA), aux banques locales ou aux emprunts obligataires domestiques, mais pas financer une relance, ni absorber les déficits, ni refinancer les tombées de dette, sans accès aux Eurobonds ou à un équivalent de financement externe.
Les économies ouvertes comme le Sénégal ont besoin de capitaux étrangers pour financer les infrastructures, les importations essentielles et le roulement de leur dette. Toute le reste est ou du populisme ou une méconnaissance du fonctionnement de notre économie.
Kamou you know how that saying goes about Senegal debt: fool me once shame on you and fool me twice shame on me. looooooool
Samedi 8 novembre 2025, le premier ministre OS déclare devant une foule acquise à sa cause avoir refusé la proposition de restructuration que lui aurait proposé le FMI lors des négociations portant sur le nouveau programme de décaissement que sollicite les autorités sénégalaises.
La restructuration de la dette rappelons le désigne le processus par lequel un emprunteur renégocie les termes de ses dettes pour les rendre plus supportables, en modifiant par exemple les taux d'intérêt, les échéanciers de remboursement, ou même en réduisant le montant principal dû. Cela vise à éviter une faillite ou un défaut de paiement. Depuis l'avènement du nouveau régime au pouvoir de nombreux audit ont été diligentés conformément au code de transparence des finances publiques qui dispose en son article 2.1 que dans les trois mois suivant chaque alternance politique, la situation globale des finances publiques, et en particulier la situation du budget de l’Etat et de son endettement, fait l’objet d’un rapport préparé par le Gouvernement et audité par un organe public indépendant et publié.
Les résultats de la Cour des comptes ont par la suite confirmé que l'état du Sénégal était beaucoup plus endetté qu'elle le prétendait. L'endettement dépasserait les 100% du PIB. Un contre rapport d'un cabinet d'audit indépendant venait révéler et confirmer encore les allégations d'une dette cachée qui n'aurait pas été comptabilisée par l'état du Sénégal pour des raisons que nous ignorons. Le nouveau rapport fait état d'un dette qui avoisine 130% du PIB et un déficit de plus 14 %.
Dés lors il apparaissait clairement que la dette publique était devenu insoutenable (I)et qu'elle mettrait un terme à un projet souverainiste trop ambitieux et en déphasage avec la réalité économique (II)
I- Une dette publique insoutenable
a) Un service de la dette qui représente plus de 15% de nos recettes fiscales.
depuis 2020 le service de la dette est en constante évolution. La crise mondiale de COVID 19 l'a amené à 1500 milliards par an . Face à l'arrêt de l'économie mondiale, l'état devait emprunter pour faire face à cette sanitaire majeure
En 2022- 2023 , le service de la dette grimpe à 2000 milliards. Cette hausse s'explique par les investissements massifs entrepris par l'état du Sénégal que ce soit dans les infrastructures ou dans les hydrocarbures. Le taux d'endettement était déjà à 76% du PIB.
En 2024 et 2025 , le rapport d'audit de la Cour des comptes et un rapport d'audit d'un indépendant confirment une dette publique de 132% du PIB et un déficit budgétaire de plus de 14% .
Cette situation économique sans précédent fait qu'aujourd'hui que les besoins en financement du Sénégal dépasse largement les recettes fiscales du pays. En 2025 le trésor public doit emprunter plus de 5700 milliards pour honorer ses engagements financiers et combler son déficit qui ne cesse de se creuser face à des choix relevant plus de convictions politiques que de choix économiques rationnels.
b) suspension des aides internationales
Le FMI décide en pleine crise de la dette de suspendre tous les programmes qui le lient au Sénégal. Des décaissements essentiels sont bloqués. Le fonds demande aux autorités les preuves de leurs allégations concernant la dette cachée. Depuis Mars 2024 , le Sénégal est donc obligé donc de refinancer sa dette grâce aux Appels publics à l'épargne et des levées de fonds sur le marché régional de l'uemoa . Néanmoins ce recours aux marchés régionaux présente plusieurs inconvénients. Le premier est d'ordre financier. Les taux y sont élevés et les maturités sont très courtes. Ensuite, le marché est limité et le recours excessif à ce type créerait un effet d'éviction qui priverait les entreprises de financement bancaire . Enfin ce recours à l'endettement à des taux excessif a aggravé notre situation. L'usage abusive des marchés financiers a fait grimper de plus de 15 points le stock à cause de ses taux élevés.
Le recours au marché régional de l'uemoa n'est pas une situation viable pour l'état du Sénégal . Ces financements à court terme ont la particularité d'augmenter trop vite le taux d'endettement.
Il apparaît donc très clairement que l'état aurait dû envisager l'idée de la restructuration de sa dette dès 2024 afin d'allonger la durée des emprunts et la baisse des taux afin de la rendre plus soutenable.
Aujourdhui le premier ministre s'arcboute til sur sa position pour sauver le fameux projet souverainiste tant idéalisé par sa jeunesse ou pour empêcher le FMI de nous dicter ses réformes
II- Le projet : un souverainisme sans fondement durable
a) des recettes endogènes insuffisantes
L'economie sénégalaise souffre de problèmes structurels persistant. Son tissu économique est presque inexistant 60 ans après les indépendances fautes de financements structurants . Le secteur primaire qui emploie aujourd'hui plus de 60% de la population ne participe qu'à hauteur de 11% dans le PIB. Le secteur secondaire est inexistant. l'État a tenté à plusieurs reprises de relancer ce secteur qui peine à décoller réellement à cause de la mondialisation et l'ouverture de nos économies à des produits très bon marché qui empêche toute initiative industrielle locale.
Le secteur tertiaire est quant à lui majoritairement dominé par des entreprises étrangères. Ces entreprises ont la particularité peu pourvoyeur d'emplois.
Par conséquent l'économie formelle emploie peu de monde et participe très peu au PIB.
Le reste de la population est dans l'économie informelle.L'économie informelle, également appelée économie grise ou secteur informel, désigne l'ensemble des activités économiques, des emplois et des entreprises qui ne sont pas réglementés, protégés ou déclarés auprès des autorités publiques.
Ce secteur qui emploie plus de 70% de la population active ne paie pas l'impôt sur le revenu ou de cotisations sociales, ce qui affecte considérablement les recettes d'un état qui a des prétentions souverainistes et compte financer son développement avec l'aide extérieure.
b) un souverainisme agressé par une mondialisation qui exacerbe la compétition entre pays et qui anéantie les petits états
la mondialisation intensifie la concurrence mondiale, exposant les pays en développement à des défis qui peuvent éroder leur compétitivité. Les entreprises locales font face à une concurrence accrue de multinationales, menant à des pertes d'emplois, des fermetures d'industries et une précarité accrue.
Les facteurs de production encore trop font que les économies en développement peuvent difficilement produire des produits capables de rivaliser ceux venant d'Asie qui bénéficient d'économie d'échelle importante, d'une main d'oeuvre qualifiée à bon marché et de facteurs de production beaucoup plus compétitifs que ceux qui existent dans les pays en développement. Cette situation fait que nous attirons très peu d'investissement directement étrangers.
Enfin les pays en développement sont incapable de financer leur développement économique. Toutes les impulsions étatiques visant à assurer un développement endogène se sont terminés par l'aggravation de nos aggregats macro-économique. Les investissements massifs et improductifs sont à l'origine de la crise de la dette que nous connaissons aujourd'hui . La dette publique est passée de 53% du PIB en 2012 à 118% en 2025 du fait d'investissements massifs dans les investissements.
Il est donc important de régler la question du financement de nos économies et des facteurs de production avant d'entreprendre toute politique industrielle ou agricole.
Par conséquent il est difficile à une politique souverainiste de prospérer présentement dans les pays en développement qui sont encore des économies naissantes qui doivent faire à une économie informelle très importante et une mondialisation qui laisse peu de place aux pays en développement .
Le Sénégal et son leader aujourd'hui font face à une crise de la dette sans précédent. La raison nous commande de rendre la dette plus soutenable en la renegociant, en allongeant sa maturité. Cette restructuration permettra d'assainir le cadre macro-économique et de bénéficier de décaissement qui nous permettront dans des secteurs productifs et créateurs d'emplois. Ces investissements sont vitaux pour relancer l'activité économique et la croissance.
Mais d'autre part en l'acceptant, OS signera le début d'une collaboration active avec le FMI qu'il a toujours décrié et la fin de l'espoir pour des milliers de jeunes qui avaient cru en son projet.
S&P Global Ratings cut Senegal's
credit rating to 'CCC+' on Friday, November 14, 2025, citing significant debt concerns and a worsening fiscal position.
Le peuple attend avec impatience la nomination d un nouveau premier ministre capable de prendre en charge les problèmes économiques du Sénégal et de nous apporter des solutions fast track car on a perdu 2 ans pour rien à cause de ce farfelu
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