La mort nébuleuse d'un homme d'une cinquantaine d'années à Rufisque, il y a quelques jours, continue de nourrir les débats au quartier Dangou où le corps sans vie de Mame Guereume Guèye a été découvert au petit matin. Des rumeurs persistantes indiquent que c'est une affaire d'héritage qui serait à l'origine du drame.

La police de Rufisque, qui a ouvert une enquête dès le début de cette affaire, poursuit ses auditions. Même si l'autopsie, effectuée au pavillon Bichât de l'hôpital Aristide Le Dantec, confirme la thèse du suicide, les enquêteurs veulent connaitre les circonstances qui ont poussé le défunt à abréger sa vie.

"Nous avons entendu des proches parents de la victime. Nous avons auditionné trois personnes, dont un frère et une sœur de la victime. Mais il n'y a aucune arrestation", a déclaré le chef du commissariat urbain de Rufisque, le commissaire Ousmane Diédhiou, joint au téléphone par Seneweb.

"On ouvre une enquête quand il y a mort d'homme. Dans une situation pareille, on doit tout faire pour élucider les circonstances du décès, pour être certain que la personne décédée n'a pas été tuée. Cela permet de voir s'il n'y a pas l'implication d'une personne. C'est cela qui explique l'enquête", indique le commissaire Diédhiou, qui note que "les résultats d'une autopsie, à eux seuls, ne peuvent pas suffire pour prouver qu'il y a un suicide".

"Une autopsie explique les circonstances dans lesquelles une personne a trouvé la mort. Ce qui a occasionné la mort, renseigne-t-il. Mais ce sont les enquêteurs qui se chargent ensuite de faire le nécessaire pour tirer tout au clair."