«On a envisagé de se…», «Un jour de plus, on allait…» : cinq pêcheurs disparus en mer racontent leurs 19 jours en enfer
Cinq pêcheurs de Guet-Ndar ont échappé de peu à la mort. À 142 km de la côte saint-louisienne, au retour d’une journée ordinaire de pêche, le moteur de leur pirogue tombe en panne. Ils le remplacent par celui de secours. Mais près de 100 km plus tard, le deuxième engin tombe à son tour en panne. Leur pirogue dérive. Les tentatives de l’équipage pour freiner le mouvement sont vaines. Commence la galère.
Dans L’Observateur, un des rescapés, Yatma Dièye, 27 ans, raconte leurs dix-neuf jours en enfer. Ils mangeaient et buvaient une fois par jour, à 13 heures précises. Ils se nourrissaient de poissons braisés à l’aide de morceaux de bois arrachés à la pirogue. «On a tout tenté : ramer, utiliser des bouées, même envisager de se jeter à l’eau», se rappelle le témoin du quotidien d’information. Dissuadés par le froid, les naufragés restent à bord.
C’est au 18e jour que la lumière jaillit. Le réseau téléphonique commence à poindre. «Je me positionnais à l’avant de la pirogue, tenant un bâton le plus haut possible», schématise Yatma Dièye. Un message vocal envoyé à son frère, Maguinar, arrive finalement à destination. Les pêcheurs de Yoff, alertés, envoient une pirogue. C’est la délivrance.
Les cinq pêcheurs débarquent à Yoff un samedi à 17 h 30. «On était au bout du rouleau. Un jour de plus, et on allait succomber», souffle Yatma Dièye, qui signale que durant leurs 19 jours en mer, il ne cessait de penser à sa femme, épousée en juin dernier et enceinte, ainsi qu’à sa mère.
Plongé dans la torpeur et la tristesse à l’annonce de la disparition des cinq pêcheurs, Guet Ndar a vite recouvré sa flamme après avoir appris que ses fils sont sains et saufs.
Commentaires (20)
Yar naniou gueuneu takhawou napkat yi
Il leur faut des téléphone satellitaires
C'est pourquoi, ils sont toujours emportés par la rigueur de la nature.
S'ils veulent être saufs, ils n'ont qu'à se conformer aux normes de sécurité en terme de pêche
Mais je me pose la question de savoir comment un disparu ou un naufragé peut raconter son vécu ?
Dites plutôt un miraculé ou un rescapé....
Ce journaliste est interpellé.
Les gens disparaissent et on ne voit pas l État deployer des moyens suffisants pour les retrouver.
En lieu et place, on nous parle d agence spatiale ou de drones. On doit régler les problèmes de base des citoyens
z'avez pas tout braisé quand meme !?
ce serait bien que dans le groupe, il y'ait au moins un qui s'y mette a la mecanique un peu, et avec une caisse à outils et 2 ou 3 pieces de rechange. Ca peut aider des fois.
Dieu merci !
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