Au moins une chose sur laquelle s’accordent nos quotidiens choisis dans la rubrique «Lie to Me» de ce vendredi : il y a bien eu perquisition chez Madame Aïda Ndiongue et ceci est la principale information du jour.

Mais c’est au niveau du traitement de cette information, sur les résultats de la perquisition notamment, que nos confrères se mélangent les pinceaux. Et l’un de ces journaux s’est lourdement planté ou chercherait plutôt à justifier des sources tout à fait erronées.

« Des «documents importants ont été saisis». «Des sources judiciaires indiquent d’ailleurs que ces papiers pourraient «renseigner sur les ramifications» de l’affaire dite Aïda Ndiongue, notamment ses liaisons supposées avec «ses partenaires financiers et éventuellement des personnalités politiques», écrit Le Quotidien dans son édition de ce vendredi 24 janvier, sans en dire plus sur ces «sources judiciaires» au sujet desquelles on ignore tout ou presque.

Des affirmations tout à fait aux antipodes de ce qui est écrit dans un autre journal, L'Observateur: «Selon nos sources, ils étaient une dizaine de gendarmes en civil à investir le domicile ce jeudi en début d’après-midi. Selon nos sources, ils ont trouvé sur place la nièce et quelques membres de la famille d’Aida Ndiongue. Nos interlocuteurs informent également que les gendarmes sont rentrés bredouilles, car ils n’ont trouvé aucun objet susceptibles d’intéresser leur enquête».

Certaines interrogations s’imposent dès lors: Quelles (ou qui) sont ces sources ? Qui sont ces interlocuteurs ? Pourquoi requérir l’anonymat quand il s’agit de dire si oui ou non des documents ont été emportés après la fouille? 

Faudrait-il d’abord disposer de cette information pour prétendre en informer ses lecteurs…

Entre «rentrer bredouilles» de chez Aïda Ndiongue,et «saisir des documents important», il y a un Himalaya d'incohérences... Nul besoin de faire une école de journalisme pour savoir qu’il y a erreur d’appréciation. Cherchez l’erreur et rendez-vous vendredi prochain!