PROMISE : Vers une adaptation de la fiscalité sénégalaise à la finance islamique
L’environnement fiscal sénégalais doit être adapté à la finance islamique, le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) a partagé dans le cadre d’un atelier tenu ce mardi 3 décembre les conclusions du mémorandum sur la fiscalité des instruments de finance islamique.
Ayant identifié les problématiques liées à la fiscalité de la finance islamique, ce mémorandum qui sera remis au ministère de la micro finance et produit par des experts en la matière vient proposer des solutions « tels que les comptes d'investissement, les ijaras, qui sont des contrats de location, et les sukuk, qui sont des instruments pour mobiliser des ressources longues, etc. Nous avons fait des propositions concrètes en vue de mettre les produits financiers islamiques au même pied d'égalité que les produits classiques en termes de traitement fiscal. On demande une neutralité fiscale qui réalise une équité entre les différents produits financiers qui visent et qui poursuivent la même substance économique», a souligné Dr Abdou Diaw, coordonnateur national du Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE).
Sur l’accès équitable aux financements, la microfinance islamique qui est un « des instruments innovants identifiés des leviers de la compétitivité de l’économie sénégalaise » sera un atout pour les entrepreneurs notamment les jeunes et les femmes.
En effet, l’Etat du Sénégal à travers le ministère de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire met à la «disposition des sénégalais une finance islamique la plus adaptée possible si l'accompagnement n'est pas effectué par la fiscalité », a déclaré le directeur de cabinet du ministère de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire, Mamadou Ndiaye.
Ainsi, en marge de l’atelier une convention a été signée entre Al Rahma une filiale de la banque nationale de développement économique (BNDE) et le PROMISE. Dans le cadre de cette convention, une ligne de financement de 160 millions de Francs CFA a été dégagée pour soutenir l’investissement dans la finance islamique.
À l'horizon 2030, la finance islamique est appelée à devenir un domaine essentiel, avec des perspectives de croissance prometteuses. Selon Mamadou Ndiaye, «les institutions financières islamiques se préparent à satisfaire les attentes grandissantes des investisseurs en adoptant des pratiques durables et éthiques. C’est un domaine en pleine mutation qui attire de plus en plus l'attention des gouvernements à travers le monde », a-t-il affirmé.
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