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Promotion de la formation professionnelle : Ranérou citée en exemple

Auteur: Le Quotidien

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Au cœur du nord du Ferlo, dans la région de Matam, le département de Ranérou souffre de son enclavement, de ses turpitudes liées au climat et manque de tout en particulier : l’électricité et l’eau. L’absence de ces fondamentaux au développement de la localité maintient les populations dans des activités à faible rendement, qui résultent d’une faible qualification.

Le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat a donc reconduit pour la seconde année consécutive, à Ranérou, une journée de mobilisation sur la formation professionnelle et technique en insérant la question du genre au centre du dispositif.Depuis 2013, Ranérou est nantie d’un centre de formation professionnelle en bordure de la route nationale N°3. Ce «joyau» d’après le qualificatif utilisé par le directeur général de l’Office national de formation professionnelle (Onfp), Sanoussi Diakité, est le fruit de la coopération luxembourgeoise et de l’Agence française de développement (Afd). Opéra­tion­nel depuis deux mois, il accueille à l’heure actuelle 40 élèves dont une dizaine de filles. Prémices d’une formation qui a l’ambition de s’adresser au plus grand nombre dans cette commune, qui selon l’estimation du maire actuel, Harouna Bâ, compte 1 600 habitants. Le centre augure l’espoir pour une population exsangue de tout. La route qui borde le centre est neuve, mais ce dernier n’est pas encore alimenté en courant d’où l’usage de groupes électrogènes. L’eau coule des robinets, mais certains cultivateurs se plaignent du nombre trop restreint de forages aux alentours. Beaucoup reste à faire encore, mais au lieu d’attendre la réception de ces équipements, le gouvernement mise sur la formation afin d’anticiper sur l’efficience des investissements futurs. Un des intitulés de cette journée de mobilisation sur la formation et le genre est : «Faire de la formation professionnelle et technique un levier incontournable au service des populations pour une émergence du Sénégal est bien possible».Insistant sur la possibilité réelle de faire de la formation l’outil qui désamorcera l’engoncement économique des populations, l’intitulé résonne dans la tête de la plupart de ces dernières battues par les tempêtes de sable qui balayent cette vaste plaine aride. C’est pourquoi, les formations dispensées depuis l’ouverture du centre ont été adaptées aux besoins réels de la localité. Il s’agit de production et élevage, coutu­rier/­modéliste, coiffure et menuiserie. En attendant d’autres que les femmes réunies en groupement revendiquent telle que transformation du lait, des céréales, de la gomme arabique et formation maraîchère. En cette journée du 8 mars qui leur est consacrée, les femmes de Ranérou ont pris les devants pour interpeller autorités et responsables, non pas pour les vilipender, mais pour les sensibiliser sur leur précarité et les amener à faire plus dans leur direction. Elles disent souffrir de leur faible niveau de qualification générale. C’est pourquoi, la formation doit s’articuler avec les réalités locales d’où la nécessité de favoriser en plus l’installation d’entreprises. Mais avant tout, la formation dispensée doit répondre à un besoin mesuré localement. Ce à quoi le ministre Mamadou Talla a totalement souscrit. Initiateur de cette journée à Ranérou, il compte dans sa politique continuer à faire du nord, le fer de lance en matière de formation professionnelle. Face à la pénurie d’emplois qui subsiste dans la région, il assure que le gouvernement s’oriente vers la levée d’une subvention pour favoriser l’auto-emploi des populations. Ainsi, une enveloppe de près de 18 millions de francs Cfa pour favoriser l’auto-emploi des populations et garantir l’efficience de la formation et de l’insertion locale est dégagée.

Auteur: Le Quotidien
Publié le: Lundi 10 Mars 2014

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