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Résolution du conflit en Casamance : La non-violence chez les Basques comme exemple

Auteur: Max Euclide KANFANY

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Résolution du conflit en Casamance : La non-violence chez les Basques comme exemple

L’abbé Camille Joseph Gomis, prêtre du diocèse de Ziguinchor et président-fondateur de l’ONG Génération Non-Violente, a animé une rencontre autour du thème ‘’Est-il possible de renoncer à la violence dans la résolution des conflits ?’’. Avec en ligne de mire, le Casamance où un conflit armé vieux d’une quarantaine d’années mine la région.

"En parlant de conflit, on parle du phénomène des trois N. Le conflit est normal dans la relation des hommes ; le conflit est naturel et le conflit est neutre en soi. Donc, il ne peut pas ne pas exister dans la vie de relations, mais on peut le résoudre sans usage de la violence et c'est ce que nous nous essayons de proposer ou de montrer à tous ceux qui suivent les activités de la Génération Non-Violente", selon le responsable de l’ONG, a déclaré abbé Camille Gomis, chargé de la Commission justice et paix au diocèse de Ziguinchor.

Revenant sur l’exemple des Basques, il a affirmé que quand bien même on est tombé dans la violence, il est possible d’y renoncer.

"Nous voulons créer un déclic dans l'esprit de tous les Sénégalais et de tous les Casamançais qu'il est possible d'arrêter cette situation de violence que nous connaissons en Casamance depuis plus de 40 ans et que nous pouvons revenir sur une autre situation qui va être la situation de paix et de non-violence", est-il convaincu.

Cependant, précise l’abbé Camille, le chemin de la non-violence n'est pas un chemin de passivité. Ce n'est pas un chemin où l’on avale toutes les injustices, mais c'est un chemin où l’on peut dire non à ce qui n'est pas bien, mais sans détruire l'auteur de ce qui n'est pas bien, mais le pousser plutôt à changer sa manière de faire pour que nous puissions être toujours ensemble avec lui.

Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, pour sa part, a tiré son message de l’enseignement de la Bible qui prône la paix et le pardon, le vivre en communauté sans division ni haine et sans esprit de vengeance.

L’évêque de Ziguinchor s’est inspiré de la parabole de Jésus Christ à ses disciples : "Vous avez appris qu'il a été dit œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi je vous dis de ne pas vous venger, de ne pas répondre à l'agression. Œil pour œil, dent pour dent était déjà un moyen chez les juifs de limiter la vengeance. Quand quelqu'un te coupe un bras, tu ne peux pas lui couper les deux bras, tu te venges en lui coupant un bras. Mais moi je vous dis que celui qui te gifle sur la joue droite, tend lui l’autre joue".

"La non-violence, c'est ça’’, reprend l’évêque, qui poursuit : quelles que soient nos différences, nous avons en commun la paix, puisque sans cette paix, nous ne pourrons pas vivre tout ce que nous espérons.

Ibrahima Diba, directeur régional de la Jeunesse et des Sports, au nom du gouverneur, a félicité l’ONG Génération Non-Violente pour cette initiative. "Dans un contexte mondial où le bruit des armes semble trop souvent couvrir la voix de la raison, votre engagement à sensibiliser et à former à la non-violence active est un baume au cœur et un axe de courage civique. Vous œuvrez concrètement pour une culture de la paix et pour cela, la République vous est reconnaissante".

Ibrahima Diba a aussi rappelé que "la violence, quelles que soient ses explications, n'engendre que des ruines et des souffrances durables. Elle laisse des blessures dans les cœurs et des fractures dans le tissu social qui mettent des générations à guérir".

Au regard de ce constat, il estime que la non-violence ne peut être une utopie. Au contraire, c’est la voie la plus exigeante, la plus courageuse et à long terme la plus efficace. Renoncer à la violence ne signifie pas renoncer à ses convictions ni capituler devant l'injustice. Bien au contraire, c'est soit agir une autre forme de combat. Un combat qui exige une force intérieure bien plus grande que l'agression. C'est la force du dialogue, de la résistance pacifique, de la capacité à voir à son adversaire, non un ennemi à abattre, mais un partenaire avec lequel il faut reconstruire".

Extrait vidéo interview de l’abbé Camille Joseph Gomis

Auteur: Max Euclide KANFANY
Publié le: Jeudi 27 Novembre 2025

Commentaires (3)

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    Xalass! il y a 1 heure

    Il est inexact, voire falsificateur de l’Histoire, de parler de non-violence basque. Il serait plus honnête de parler de suspension de la violence ou peut-être renoncement à la violence du peuple basque. Les basques se sont montrés bien plus violents que les séparatistes basques, dans un passé récent.

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    Xalass! il y a 1 heure

    je corrige: lire "séparatistes casamançais"

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    Des idiots il y a 1 heure

    Les basques comme le corses ne détruisent pas leur " pays" avec folle violence et mines anti personnelles, et kidnapping et "ruses folles " d'infiltration totale de l'appareil d'Etat, non !!!
    Pas d'insolence ou de gatsa gatsa mortels à tout va. Ils veulent certaines choses parfaitement possibles mais pas de sabotage du pays tout entier, pas de destructions massives de commerces, de domiciles, d'universités. Non, ils restent français malgré tout. Ici, la folie rebelle depuis 42 ans avec des morts, des blessés et chez eux-mêmes ne peut s'arrêter qu'avec une grande violence sans concession aucune.
    CA SUFFIT LE SÉPARATISME !!!

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