Les entrepreneurs de la commune de Salemata, dans le département de Kedougou, sont très remontés contre leur maire en sa qualité d'autorité contractante. Même s'ils assurent à l'unisson, ce qui est avéré, que ledit maire, Kalidou Ba, ne siège pas dans la Commission d'attribution des marchés (Cm). A l'origine, la passation, pour le moins burlesque, du marché de construction du marché hebdomadaire de la commune. En effet, après l'ouverture des plis le 24 novembre dernier, sur insistance des entreprises soumissionnaires, le procès verbal (Pv) de ladite ouverture est remis à ces derniers une dizaine de jours plus tard. Mais le lendemain, un autre Pv leur est transmis. Les deux Pv sont tous datés du 24 novembre à 10 heures. Seulement, les deux Pv sont différents du tout aux tout : différents de par la liste de présence et par les offres de prix. Le plus curieux c'est qu'après attribution du marché de construction au Groupement d'Intérêt économique (Gie) Touba Taïf Balodji, les autres entreprises soumissionnaires n'ont pas été informées du rejet de leur soumission. Deux d'entre elles, le Gie Eccotra et le Gie Matar Gueye, envoient alors des mandataires pour s'enquérir de la décision du maire. On les renvoie à l'Agence régionale de Développement (Ard) où on leur sert une lettre de rejet, signé du maire de Salemar (sic !), mais dans laquelle ledit rejet n'est nullement motivé. Le plus cocasse dans cette affaire, c'est que la fameuse lettre est datée, tenez-vous bien, du... 28 décembre 2013. Les Gie Eccotra et Matar Gueye ont déposé un recours ce lundi auprès de l'Autorité de Régulation des Marchés publics (Armp). Selon nos sources, ces pratiques nébuleuses sont très courantes dans la commune de Salemata et on ne sait qui de l'autorité communale ou des agents techniques en sont responsables.
Auteur: SenewebNews
Publié le: Lundi 16 Décembre 2013
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