Effet de contamination ou revendications fondées, en tout cas, le front social est en pleine agitation à Sédhiou. Comme si elles se passaient le relais, les populations rivalisent de stratégies. Marches de protestation, de réclamation, congrès d’échanges ou remise de mémorandum, les moyens de lutte ne manquent pas à Sédhiou ce mois de septembre. Ce vendredi, le village de Diacounda, frontalier à Bignona dans le département de Bounkiling (région de Sédhiou) est dans la rue. Les manifestants réclament l’électrification de leur localité restée dans le noir depuis sa création. Siège de communauté rurale, le village de Diacounda, situé sur la trans-gambienne, peine à faire décoller son économie faute d’électricité. Les populations qui en ont marre de tous les désagréments liés au manque d’électricité sont sorties ce matin dans la rue pour interpeller les autorités.

En début de semaine, c’était au tour de Badiari de se faire entendre. Un congrès d’échanges a permis à la localité d’exposer ses faiblesses, de proposer des pistes de solutions et de nourrir de nouvelles ambitions. Au Nord-Est de la région, ce sont les villages du Pakao qui s’étaient coalisés le week-end dernier pour réclamer des infrastructures sociales de base. Mais ce sont surtout les populations de Kandiadiou et de Boussimballo, toujours dans la région, qui furent les premières à battre le macadam pour contester le découpage issu de l’acte 3 de la décentralisation. Les deux localités veulent être érigées en commune.