Thiès : Insécurité galopante à Grand-Standing, sentiment d'abandon chez les habitants
Jadis considéré comme l’un des plus sûrs de la ville de Thiès, le quartier Grand-Standing est aujourd’hui en proie à une recrudescence d’actes criminels, créant un climat d’insécurité grandissante. Cette dérive serait principalement due à l’absence de présence policière régulière dans cette zone résidentielle et attractive.
Vols à l'arraché et agresseurs armés
Les cas de vol à l’arraché et de cambriolages se multiplient, souvent perpétrés par des conducteurs de motos Jakarta. Les témoignages des habitants sont alarmants.
Saër Dia confie que les malfaiteurs agressent fréquemment les gens dans le quartier. « C’est des conducteurs de motos Jakarta qui viennent chaque fois nous arracher nos téléphones, nos ordinateurs et d’autres biens. La population est inquiétée par cette situation qui ne cesse de prendre de l’ampleur ». M. Dia souligne que le quartier est devenu attractif en raison des hôtels, nécessitant un renforcement de la sécurité.
Lala relate avoir été victime d’une agression en pleine journée. « Alors que j'étais assise devant mon domicile, deux agresseurs à bord d’une moto Jakarta sont venus m'arracher mon téléphone sous la menace d'une machette ». Elle alerte sur le fait que « des jeunes armés débarquent dans le quartier pour nous arracher nos biens. Ils dictent leurs lois et s’échappent à chaque fois », une situation qui « hante notre sommeil ».
Le cri de détresse de Lala reflète celui de nombreux Thiessois pris en otage par une insécurité galopante.
Charles tire la sonnette d’alarme sur la double menace qui ronge Grand-Standing, autrefois paisible et résidentiel : la prostitution clandestine et la criminalité violente.
Il affirme : « Dans ce quartier, des femmes sont agressées, leurs biens arrachés et des gens blessés au couteau. La peur s’est déjà installée ici ».
Les habitants, inquiets, appellent les autorités à réagir urgemment. Ils réclament le renforcement de la surveillance, l’installation d’un poste de police permanent et des patrouilles nocturnes plus soutenues. L’impunité apparente dont bénéficient ces jeunes agresseurs alimente un climat de peur et d’injustice. L’inaction face à ces signaux, prévient Charles, ne ferait qu’aggraver la situation.
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