Un conflit foncier secoue, depuis une dizaine d'années, la population de l'arrondissement de Pambal, dans le département de Tivaouane. Une zone des Niayes propice à l'agriculture maraîchère.

Les autochtones revendiquent leurs terres, héritage de plusieurs générations, dans le cadre d’une collaboration avec des investisseurs privés. « Il ne s’agissait pas d’une vente, mais d’un partenariat pour exploiter certaines parcelles», ont-ils rappelé.

Un partenariat qui n’a malheureusement pas permis aux riverains de cultiver leurs terrains pendant trois années consécutives. Ils ont été, durant, privés de leurs principales sources de revenus agricoles, mais avaient, en compensation, reçu des autorités 10 millions F CFA.

Cette année, certains d'entre eux se sont résolus à retourner au travail de la terre, disant agir dans le cadre de leurs droits et de l’accord initial. Une initiative qui a toutefois déclenché de nouvelles tensions entre les différentes parties prenantes du partenariat. Pour clarifier le statut légal des parcelles et déterminer si la reprise des cultures était conforme aux accords établis, les habitants impliqués ont été convoqués au tribunal de Thiès.

Ces cultivateurs dénoncent un manque de transparence dans la gestion de la collaboration et estiment que leurs droits fonciers doivent être pleinement respectés. Aussi d'indiquer : cette situation illustre les difficultés auxquelles les populations rurales sont confrontées lorsqu’elles collaborent avec des investisseurs, notamment en termes de suivi et de protection des droits sur leurs terres.

À Pambal, la tension, palpable, monte, et la population dit compter sur une intervention rapide des autorités compétentes pour un règlement définitif de ce vieux conflit, afin que leurs droits fonciers ne soient pas bafoués. Ces riverains qui disent ne guère chercher à nuire aux investisseurs, réclament justice.