Urbanisation
La Conférence Habitat III qui se tiendra à Quito, en Equateur, jettera les bases d’une nouvelle ville qui prendront en compte les défis du changement climatique, l’urbanisation galopante... Déjà, la planification est apparue aux yeux des experts comme le maillon faible de la politique d’urbanisation.
Les nouveaux contours des villes seront tracés à Quito, en Equateur, du 17 au 20 octobre 2016. Le Sénégal entre dans la dernière ligne droite de préparation de ce grand rendez-vous mondial. Il fait partie des premiers pays à déposer son rapport depuis le 5 juillet 2014. Les enjeux et les défis démographiques, l’aménagement du territoire et la planification urbaine, l’environnement et l’urbanisation, l’économie urbaine, le logement et les services de base sont, entre autres, les thèmes développés par les rédacteurs du rapport national. La formation des professionnels de l’information et de la communication est l’une des nombreuses activités organisées dans la perspective de la Conférence mondiale Habitat III. « Le secteur urbain est transversal, mais peu maîtrisé par le grand public et même par beaucoup d’acteurs de la ville. La communication a un rôle particulièrement important pour mieux faire connaître ce secteur », a justifié le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr. Il s’agit de donner aux journalistes des outils leur permettant de traiter, de manière approfondie, les problématiques liées à l’habitat. Parmi les défis à relever, figure l’absence d’anticipation dans l’aménagement des parcelles destinées à l’habitation. « La planification urbaine est encore largement tributaire des exigences administratives. De même, elle est peu sensible à l’économie urbaine », a affirmé Serigne Mansour Tall de Onu-Habitat. Il a aussi soutenu que « la planification est le talon d’Achille de l’évolution de nos villes ».
Selon lui, l’installation des populations précède la planification. La résolution des nombreux problèmes passe par la prise en compte des questions de changement climatique, du financement, de la gestion des flux migratoires qui partent de la campagne vers la ville, etc. Le monde vit l’ère urbaine. La preuve, 53 % des populations vivaient dans la campagne en 2000 contre 47 % en ville pour la même période. Cette proportion sera de 40 % des populations habiteront la campagne contre 60 % qui se réveilleront dans des villes en 2030.
Renouvellement des engagements Au juste, la réponse à l’urbanisation rapide repose sur l’amélioration de l’accès aux infrastructures de base, selon Jean Pierre Diamane Bakhoum de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). L’avenir des villes sera décidé lors de cette conférence. « L’un des objectifs de Habitat III, c’est le renouvellement des engagements des dirigeants du monde en faveur d’une urbanisation durable à travers essentiellement l’élaboration d’un nouvel agenda », a fait savoir Mandiaye Ndiaye de la direction de l’Urbanisme et de l’Architecture. L’espoir est, aujourd’hui, sur le chemin de Quito. Puisque les pays africains vont parler d’une seule voix ; ce qui ouvre de réelles perspectives d’application des recommandations devant sanctionner la conférence. « L’un des défis, c’est de suivre les recommandations. Ce qui est important, c’est que les pays africains ont adopté une déclaration commune.
L’Afrique doit faire entendre sa voix pour que les fonds qui seront débloqués ne restent pas dans ces pays donateurs », a plaidé Alexandre Ngom de la direction de l’Urbanisme et de l’Architecture. Par ailleurs, l’occurrence des événements extrêmes (inondations, raz-de-marée, pluies intenses) et l’érosion côtière exigent la préparation des villes pour faire face aux chocs éventuels. Il est donc nécessaire d’intégrer les questions de résilience. « Nous devons restaurer nos écosystèmes sensibles comme les forêts, les mangroves, les zones humides et côtières », a suggéré Malick Gaye de Enda qui a introduit une communication sur « Environnement et urbanisation : enjeux et défis pour un nouveau programme urbain ». L’urbanisation rapide combinée à une absence d’une anticipation dans la planification peut favoriser la création des bidonvilles. La Conférence mondiale des Nations unies sur le logement et le développement durable tentera d’apporter des réponses à tous ces défis. « La rencontre de Quito permettra d’examiner et de tracer de nouvelles voies face aux nombreux défis de l’urbanisation et aux opportunités qu’elle offre pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable », a souligné le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie.
Idrissa SANE
Habitat : Le Sénégal accueillera une grande conférence en 2018Le Sénégal fait figure de bon élève en matière d’élaboration des politiques d’habitat. Il va, à cet effet, abriter une grande conférence au cours de laquelle des experts peaufineront les recommandations issues de Quito. « Le Sénégal accueillera une grande conférence sur l’habitat pour affiner les recommandations de Quito », a annoncé le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie. Diène Farba Sarr a aussi déclaré que « le Sénégal est un pays qui s’est distingué dans le monde par sa politique d’habitat. Il a ainsi été choisi comme deuxième pays devant faire un discours lors des différentes conférences comme à Nairobi et à Abuja »
I. SANE
Commentaires (0)
Participer à la Discussion