Audit biométrique : Le ministre Olivier Boucal passe au contrôle de 189 000 agents et 1 500 milliards FCFA de salaires
Ça bouge dans les lignes de l’administration : le Sénégal passe à la biométrie pour traquer les doublons et maîtriser la masse salariale.
La cérémonie officielle de lancement des travaux du comité de pilotage de l’audit physique et biométrique des agents de l’État s’est tenue le mardi 9 décembre 2025 sous la présidence du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public Olivier Boucal.
En effet, cet audit vise à mieux contrôler les effectifs de la Fonction publique et la masse salariale à travers l’identification physique et biométrique des agents de l’État ainsi que des personnels contractuels des ministères et autres administrations.
L’ambition est également de mettre en place un système intégré et informatisé de gestion des ressources humaines.
"Nous voulons une fonction publique efficace, moderne et capable de maîtriser ses effectifs. Sans une gestion optimale des ressources humaines, aucun objectif de développement ne peut être atteint", a expliqué le ministre.
Un dispositif technique renforcé
Pour garantir la fiabilité des données collectées, les autorités ont mobilisé un cabinet de consultance spécialisé. Un partenariat a également été signé avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) via sa filiale informatique Synapsis, en plus de la mobilisation de techniciens nationaux et d’experts du domaine.
Le ministre a reconnu que des audits similaires avaient été menés par le passé sans résultats probants, mais a assuré que les moyens techniques actuels permettront d’obtenir des données fiables.
Soupçons d’emplois fictifs
S’il n’a pas confirmé officiellement l’existence d’emplois fictifs, Olivier Boucal a indiqué que cet audit permettra d’objectiver les dénonciations faites par certains.
"Tant que la gestion reste manuelle, elle posera toujours des problèmes. L’enjeu est d’arriver à une gestion informatisée intégrée", a-t-il insisté.
Un calendrier déjà établi
L’audit débute en décembre 2025 avec le ministère de la Fonction publique comme ministère pilote.
Janvier 2026 : démarrage de l’audit général.
Avril 2026 : Publication des résultats.
189 000 agents et plus de 1 500 milliards FCFA de salaires
À fin 2024, le Sénégal comptait 183 000 agents de l’État.
Au 30 novembre 2025, ce chiffre est passé à 189 000 agents, sans inclure les contractuels payés hors budget général.
La masse salariale est estimée à plus de 1 500 milliards de FCFA par an, ce qui justifie selon le gouvernement, la nécessité d’un contrôle strict des effectifs.
Vers un portail numérique des agents publics
Le projet prévoit la mise en place d’un portail numérique de gestion des ressources humaines qui permettra une meilleure mobilité des agents au sein de l’administration et une meilleure répartition régionale et sectorielle.
Une réforme inédite mais pas une première
Le Sénégal a déjà mené des audits similaires en 1970, 1996, 2006 et 2012 sans parvenir à une maîtrise optimale des effectifs. Cette fois-ci, les autorités assurent avoir mobilisé les ressources humaines, techniques et institutionnelles nécessaires pour réussir.
"Il s’agit d’un exercice crucial pour la modernisation de l’État et l’efficacité de l’administration", a conclu le ministre.
Commentaires (25)
Au Sénégal, un inspecteur des impôts touche chaque mois plus de quatre fois le PIB annuel moyen par habitant, ce qui en fait un poste exceptionnellement attractif au sein de la fonction publique locale.
En France ou au Maroc, la rémunération mensuelle moyenne des inspecteurs représente à peine l’équivalent du PIB moyen mensuel par habitant, signe d’une structure beaucoup moins inégalitaire.
Dans les pays voisins comme la Côte d’Ivoire ou le Kenya, l’inspecteur gagne autour d’un mois de PIB/habitant par mois : la fonction reste privilégiée, mais sans excès par rapport aux standards économiques locaux.
Au Burkina Faso ou au Bénin, le poste reste valorisé, mais l’écart avec la richesse nationale moyenne est nettement moindre.
Conclusion
Ainsi, la rémunération des inspecteurs sénégalais est nettement supérieure non seulement en valeur absolue, mais aussi rapportée au niveau de développement économique, ce qui en fait l’un des métiers publics les plus enviés du continent africain.
1. Un directeur général en contradiction permanente
L’ANASER, censée être le rempart contre les drames routiers, se retrouve aujourd’hui prisonnière d’un directeur général plus préoccupé par ses règlements de compte internes que par sa mission de protection des vies humaines. Alors que chaque jour des Sénégalais meurent sur nos routes, le DG préfère maltraiter son personnel et multiplier les incohérences.
Dès son arrivée, il a menacé de renvoyer des agents sous CDI pour « raisons économiques », tout en recrutant de nouveaux fonctionnaires en parallèle. Une absurdité totale. Comment peut-on parler d’économies d’un côté et engager des dépenses de l’autre ?
2. Agents dispersés, missions inexistantes
La moitié du personnel est aujourd’hui affectée dans des régions dépourvues de sièges, sans moyens et sans missions claires. Ces femmes et ces hommes, qui étaient jusque-là le cœur de l’agence, sont réduits à l’inaction. Résultat : une ANASER paralysée, vidée de sa substance et de son efficacité.
Pendant ce temps, le DG s’improvise chroniqueur sur les plateaux télé, multipliant les déclarations creuses. Communiquer, il sait. Sauver des vies, beaucoup moins.
3. Illégalité et silence complice
Comme si cela ne suffisait pas, il recrute sans l’autorisation du conseil de surveillance, violant ainsi les règles élémentaires de gouvernance. Et que fait ce conseil ? Rien.
Le commissaire Boubacar Sanné, si bruyant dans d’autres affaires, garde aujourd’hui un silence assourdissant.
Me Masokhna Kane, qui aime se présenter comme défenseur du peuple, siège lui aussi au conseil. Informé des dérives, il ne bouge pas. Silence complice ou inertie volontaire ?
Le DG est allé plus loin : il a baissé illégalement les salaires des agents, piétinant le droit du travail.
4. Népotisme et gestion clanique
Cerise sur le gâteau, le DG a transformé l’ANASER en entreprise familiale. Il a recruté son cousin administrateur civil proche de la retraite et sa cousine, parachutée dans l’agence. Le népotisme est devenu la règle, la gestion clanique la méthode.
5. Une agence détournée de sa mission
Résultat : une agence minée par le favoritisme, la démotivation et le gaspillage des ressources. L’ANASER, au lieu d’être un outil de sécurité routière, est devenue la propriété privée d’un DG en dérive totale.
Pendant que les accidents de la route continuent de tuer chaque jour, l’ANASER est paralysée par l’incompétence, la mauvaise gouvernance et l’avidité de son chef. C’est plus qu’une erreur de gestion : c’est une trahison envers la mission sacrée de l’agence et envers le peuple sénégalais.
"Les résultats de l’audit, du point de vue budgétaire, ont permis un repli des dépenses de personnel (salaires, charges sociales, etc.) de l’ordre de 6,1 milliards par rapport à l’exercice" 2013, a-t-il dit lors du vote du projet de budget 2015 du ministère de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du secteur public.
Cet audit a révélé que 1.169 agents de l’Etat étaient en "situation irrégulière", rappelle la commission chargée des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, à l’Assemblée nationale.
Ces agents ont été radiés et une enquête de l’Inspection générale d’Etat (IGE) est en cours pour évaluer le préjudice financier causé à l'Etat, indique la même commission dans un rapport élaboré en prévision de l’examen du projet de budget 2015 du ministère de la Fonction publique.
Le budget de ce département pour l’année prochaine est arrêté à la somme de 1.479.628.880 francs CFA, contre 3.487.260.400 pour l'exercice budgétaire 2014, soit une baisse de 57,57%.
De procédures de radiation définitive seront enclenchées si les agents identifiés ne justifient pas rapidement de la régularité de leur statut de fonctionnaire car la masse salariale de l’ensemble des fonctionnaires approche 491,6 milliards FCFA (749 millions €) ce qui correspond à 31,5% des recettes fiscales alors que la norme communautaire de l’UEMOA fixe le plafond à 35%.
Parmi les irrégularités détectées par les enquêteurs figurent, des déclarations de maladies de très longues durées, des salaires versés à des agents de l'Etat décédés ou résidant à l'étranger, des cas d'abandon de poste, etc.
Des expatriés étrangers figurent aussi parmi les fraudeurs.«Des assistants techniques étrangers n’exerçant plus de fonction au Sénégal depuis des années perçoivent encore des salaires de l’Etat » avait indiqué en juillet dernier le ministre de la fonction publique Mansour Sy (photo), lors de l’analyse des premiers résultats de l’audit.
This is what I do............................ CASH43.COM
B1 Test Cost b1 prüFung Goethe-Zertifikat online erwerben
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.