Ils ont été nombreux à goûter aux délices que procure la fonction de ministre. De 2000 à nos jours, Wade ayant changé ses gouvernements autant de fois que possible. Des personnes jusque-là inconnues, ont été poussées au-devant de la scène. Anciens dignitaires du régime de l’Alternance, ces personnalités rendues visibles par la haute fonction qu’elles occupaient, sont devenues invisibles depuis leur chute. De ce point de vue, faut-il être ministre pour défendre Wade et cribler de balles l’opposition ?
Entre les gouvernements dirigés, respectivement, par Mame Madior Boye, Idrissa Seck, Macky Sall, Cheikh Hadjibou Soumaré et Souleymane Ndéné Ndiaye, nombreux ont été les ministres.
De remaniements en remaniements, en passant par les réaménagements, des inconnus ont pu goûter aux délices que procure la fonction ministérielle. Certes, les Sénégalais étaient habitués à voir certains d’entre eux, car ayant été des compagnons de Wade au temps de l’opposition. Mais la pléthore de membres du gouvernement était due et l’est encore, au désir de satisfaire une clientèle politique, que le "pape" du Sopi ne peut laisser en rade. Seulement, la plupart ont été emportés par les incessantes vagues de remaniements qui déferlent au Palais. Ayant été sur les feux de la rampe, ils sont devenus des fantômes. La liste est loin d’être exhaustive.
Entre autres, on peut citer l’ancien ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Bacar Dia qui n’hésitait pas un seul instant à monopoliser l’écran de la télévision nationale, pour répondre aux détracteurs de Wade, est aujourd’hui presque aphone. D’aucuns diront que ces fonctions de ministre l’obligeaient à un tel exercice. Mais, au niveau de sa formation politique, il multipliait les sorties pour démontrer son soutien sans faille à Wade. Le Front Populaire (FP), par la même occasion, était visible dans le paysage politique sénégalais.
Emporté par les vagues de remaniements, Bacar Dia est devenu…invisible sur la scène politique sénégalaise. Et à un moment, où la pertinence de la candidature du "Pape" du Sopi est soulevée, sans parler du fameux plan de dévolution monarchique du pouvoir. Sur le même registre, l’ancien ministre de la Solidarité nationale, qui avait ravi la vedette à ses collègues lors d’un certain ramadan, vit la même situation. Fatou Taya Ndiaye est introuvable sur la scène politique sénégalaise. Alors qu’elle apparaissait chaque jour à l’écran, à l’occasion de ses « Ndogous sur le fil ».
Tout comme Assane Diagne, ancien dignitaire du régime socialiste, reconverti « bleu » après la défaite de 2000. Tout puissant ministre de l’urbanisme et de l’habitat de Wade, il est à classer à la rubrique perdu de vue. C’est le cas, entre autres de Basile Senghor, ancien ministre de la justice, Mamadou Sidibé, Sokhna Touré Fall, Hamath Sall, Safiétou Thiam, Bineta Bâ Samb, Mame Birame Diouf, etc. La liste des visibles devenus invisibles est tout simplement…longue.
Auteur: Loffice
Publié le: Mardi 19 Avril 2011
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