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Conférence de presse : Déclaration liminaire de la Commission «Orientations et Stratégies» des Jeunes du M23

Auteur: Ferloo

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"La Commission Orientations et Stratégies des Jeunes du M23, forte de sa mission de sentinelle et de défenseur des intérêts de la nation, des acquis démocratiques, du respect des fondamentaux de la République, vient encore une fois se prononcer sur l’actualité nationale. Ceci, pour aider les Sénégalais dans leur prise de position au débat national et les édifier sur l’importance du rôle socio-politique qui leur est propre, dans une mission d’arbitrage pour une implication rationnelle dans la gestion des affaires publiques. 
         Etant convaincu que le peuple sénégalais est dans une phase de maturation progressive dans son engagement, force est de reconnaitre néanmoins que des efforts considérables doivent être faits quant à la sanction de l’action gouvernementale ; juste pour conforter Amartya Sen dans ses propos portant sur la démocratie je cite : « Dans un pays avec une vraie démocratie, il ne peut y avoir de famine». La quintessence de cette assertion qui met en corrélation deux dimensions éloignées dans la rhétorique réside effectivement dans les liens qui existent entre gouvernants et gouvernés. Il veut tout simplement dire que si le peuple dans un état de maturité élevée, sanctionne objectivement le pouvoir, ce dernier conscient des risques, s’attèlera fermement aux préoccupations vitales pour se maintenir et exercer  pleinement son rôle avec responsabilité et répondre aux attentes des populations. 
          La Commission « Orientations et Stratégies » approuve avec modestie la sortie bien que tardive et poussive du président de l’Assemblée nationale, monsieur Moustapha Niasse qui a repris ses propos en affirmant que l’Etat était impuissant face à la flambée des prix des  denrées de premières nécessités et la cherté de la vie. Même si l’aveu passe pour une lèse-majesté vis-à-vis d’un Benno Bokk Yakkar soumis aux caprices d’une alliance pour la complaisance sur le non-respect des engagements, nous estimons que les manquements et certaines forfaitures de l’actuel régime passent pour un abus à l’endroit du peuple qui mérite d’être combattu.           Malheureusement la démarche est sélective sur les actes à poser, le courage est de façade, la conviction, pas plus que de la prétention. Pour preuve, tous ces défenseurs autoproclamés  des principes démocratiques et républicains surtout ceux de la mouvance présidentielle qui, bec et ongles, dénonçaient l’incurie et la déliquescence du régime démagogique et autocratique de Wade, assistent silencieusement aujourd’hui à l’immixtion de l’exécutif dans la mission et la marche des autres pouvoirs et leur mise au pas pour préserver des avantages attribués par  un allié très regardant et exigeant sur le principe de la solidarité gouvernementale au détriment de l’intérêt général, gage d’un Sénégal du renouveau. 
Le cas de l’ex procureur de la République, Me Ousmane Diagne en est une parfaite illustration. De toutes les manières que tout le Benno Bokk Yakkar, leaders, femmes, jeunes, sache que le peuple sénégalais a constaté sa désinvolture, que ces miettes de délices  pourvues par les théoriciens du « Mout mba Mot » ne sont que temporaires et aléatoires. Que quelque soit alpha, le Sénégal, son devenir, ses valeurs, ses vertus, doit prévaloir sur toute autre considération.           Par conséquent, nous exigeons la survenue des réformes tant nécessaires à une vraie démocratie, auxquelles avait souscrit sans réserve le candidat Macky Sall. Réformes qui consacreront la démission du président de la République de ses fonctions de président du haut Conseil supérieur de la magistrature. Ce qui par ailleurs, permettra une réelle séparation des pouvoirs et donnera à madame Aminata Touré Mimi l’occasion d’être au service de la patrie et non du parti. Elles mettront aussi fin à la gabégie et au clientélisme matérialisé par la distribution de l’argent du contribuable issu des Fonds politiques, lors des Conseils des ministres décentralisés qui ne sont rien d’autre qu’une précampagne électorale déguisée. Ainsi, nous exhortons le peuple à encourager l’engagement citoyen, le débat contradictoire et démocratique au sein des organisations et des partis politiques, pour l’émergence d’une très forte conscience citoyenne et la promotion du patriotisme.                La hausse des salaires et des indemnités des directeurs d’agences nationales vient enfoncer le clou et passe pour un mépris aux priorités sociales, au moment où les Sénégalais tirent le diable par la queue, épuisés par les prix des denrées et le coût du loyer excessivement hors de portée des bourses. Cela permet de constater que le régime est en porte à faux à ses engagements de campagne électorale et que la luxure dame le pion à la sobriété. Les préoccupations sociales sont reléguées  au second plan par des gens qui les avaient endossées pour gagner la confiance d’un peuple qui, aux aguets d’un messie, avait vraiment cru au Yonnu Yokouté qui s’est révélé être un subterfuge politique. Force est de reconnaître que même si le gouvernement  d’Abdoul Mbaye fait des efforts malgré les difficultés, l’élève de Me Wade, Macky Sall en fait aussi d’une autre manière  par le retour de certaines pratiques politiciennes telles que l’achat des consciences, la caporalisation des organisations, le clientélisme et la gabegie entre autres. 
      A l’occasion, nous invitons les ministères de tutelles, à se rapprocher des dossiers concernant les professeurs du Lycée John Kennedy dont les salaires sont suspendus, les travailleurs de la CGE en situation de conflit avec leur employeur, le cas des moniteurs et propriétaires d’autos école, le Stade Assane Diouf entre autres préoccupations populaires. Ceci, pour la prise en charge des problématiques, le rayonnement et le respect du droit et enfin pour mieux édifier l’opinion sur leur situation. 
        Nos plus sincères remerciements à T.A.I.SEN-EDUC, nos collaborateurs français et nos responsables locaux qui nous ont permis, dans le cadre d’activités sociales, d’installer des MIFE (Maison pour l’Insertion, la Formation et l’Emploi) dans différentes localités, de faire un don de 1000 cahiers aux élèves en classe d’examen de Gandiaye, d’un moulin à mil, d’un groupe électrogène et d’un puits au village de Ndack situé dans la commune de Gandiaye au nom du mouvement Pencum Askan Wi.            Nous lançons un appel solennel au peuple Sénégalais, mais surtout à la jeunesse, pour un postulat responsable pour l’intérêt de la nation. Nous leur demandons de faire fi de toute considération familiale, sociale ou partisane pour faire de notre cher pays le centre d’intérêt de toute réflexion, de toute action. Nous disons aux jeunes, qu’ils sont l’avenir du pays, que leur grand nombre doit constituer une force incontournable qui puisse peser sur les décisions, et non un objet soumis et assujetti à la volonté de personnes mues que par le pouvoir et ses avantages.            Nos encouragements à tous les jeunes qui, avec nous, ont pris le risque de renoncer aux avantages du pouvoir, ont eu le courage d’élever la voix, de dénoncer les travers de l’actuel régime, le silence complice de certains leaders parce que tout simplement ils sont convaincus que l’essentiel, c’est le Sénégal. Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation". 

Commission «Orientations et Stratégies» des Jeunes du M23  

Auteur: Ferloo
Publié le: Samedi 11 Mai 2013

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