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Déclaration de politique générale : Le PM diagnostique les maux d’une économie essoufflée

Auteur: SenewebNews

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Le chef du gouvernement, Mohamed Boun Abdallah Dione a démarré sa déclaration de politique générale ce mardi matin par le rappel de l’ensemble des réalisations du gouvernement sans cependant oublier de dresser un diagnostic sans complaisance de l’économie sénégalaise, qui aujourd’hui est en difficulté.
«Nous demeurons confrontés à des réalités internes et externes objectives qui limitent fortement  notre ambition de faire plus pour nos populations», a-t-il déclaré devant les députés. De l’avis du Premier ministre, «notre économie présente des signes de fragilité depuis plusieurs décennies, avec des niveaux de croissance assez faibles pour éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités sociales». M. Dione constate, pour s’en désoler, que «les moteurs traditionnels de la croissance s’essoufflent, dans un contexte de faible diversification du tissu économique, et de productivité limitée des facteurs». La réalité de notre tissu économique, ajoute le premier ministre, c’est aussi un secteur agricole qui souffre d’une insuffisante structuration de ses chaines de valeurs, d’un faible développement des productions à forte valeur ajoutée avec une vulnérabilité liée aux aléas climatiques. La prédominance du secteur informel, le faible niveau de productivité, un déficit commercial lourd, les difficultés du tissu industriel, sont autant de défis à relever.
Le Premier ministre a aussi souligné que notre environnement des affaires est encore caractérisé par «un déficit d’attractivité, de compétitivité et entravé par une faible disponibilité de financements adaptés pour les activités de production». Les marges de manœuvres budgétaires restent elles aussi étroites, ce qui limite «les capacités d’investissement », avec des problèmes d’efficacité de la dépense publique, un faible niveau de l’épargne intérieur. «Notre économie continue de souffrir d’une forte contrainte liée à la faible disponibilité et au coût de l’énergie ainsi que des lourdeurs et dysfonctionnements qui entravent le fonctionnement de notre administration» , a diagnostiqué le successeur de Mimi Touré. Un ensemble de «tendances qu’il nous faut inverser», estime Mohamed Dione. Car dit-il, «le paradoxe de l’évolution de l’économie sénégalaise réside surtout dans l’immobilisme relatif des 5 dernières décennies observable dans la faible  transformation structurelle qui coexiste avec le potentiel de dynamisme d’une société jeune capable d’inventivité d’effort et de dépassement».
Auteur: SenewebNews
Publié le: Mardi 11 Novembre 2014

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