La question sécuritaire semble avoir pris le pas sur les autres points au menu de la 4ème session de la Commission consultative sur le suivi de la coopération entre le Sénégal et la Gambie qui a pris fin hier. Sans doute à cause de l’affaire des armes iraniennes qui continue de défrayer la chronique. 

Le Sénégal et la Gambie ont, à l’issue de 4e session de la Commission consultative sur le suivi de la coopération entre les deux pays qui a pris fin hier, décidé, désormais, d’organiser des ‘patrouilles et manœuvres militaires conjointes’ au niveau de leur frontière. Et, c’est pour assurer davantage ‘la stabilité des deux pays’, déclare le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Selon le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Me Madické Niang, ces manœuvres et patrouilles communes permettront ‘d’éviter que des personnes puissent trouver refuge de part et d’autre de la frontière’.

En dehors des questions sécuritaires, d’autres décisions importantes ont été prises par la Commission consultative. C’est le cas du secrétariat permanant de la commission qui a été mis sur pied. Son rôle : ‘Connaître, à tout moment, des problèmes quotidiens qui peuvent surgir dans les relations entre les deux pays’, explique Madické Niang. L’ancien ambassadeur du Sénégal en France, Doudou Salla Diop, a été désigné pour diriger cette structure. Et son adjoint sera un Gambien, pays qui va abriter le siège du secrétariat permanant. Il y aura, selon le ministre, un bureau de liaison du secrétariat au Sénégal. Le secrétariat démarrera ses travaux au plus tard le 30 avril 2011.

Concernant les relations économiques et sociales, les deux pays ont décidé ‘de faire de sorte que les liens commerciaux puissent se développer et il n’y aura aucune forme d’entrave sur ce point’, a dit Me Niang. Le dernier point non moins important est celui relatif à la construction d’un pont sur le fleuve Gambie. ‘Le président Abdoulaye Wade a eu à considérer que le pont qui va être construit va être un pont gambien. Et la Gambie va recevoir le soutien du Sénégal pour sa réalisation pour permettre à notre pays de bénéficier de son droit de passage.Les Gambiens sont ravis de cette décision’, révèle le ministre sénégalais des Affaires étrangères. Toujours pour démontrer qu’ils ont le même peuple, la Gambie et le Sénégal vont réaliser ensemble, le long de la frontière des écoles, des cases de santé etc.