Moody’s et FMI : Barthélemy Dias donne son point de vue
Dans une note rendue publique ce lundi 13 octobre, le leader du mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, Barthélemy Dias, a réagi à la dégradation de la note souveraine du Sénégal par l’agence Moody’s, déplorant ainsi la suspension du programme du FMI.
«Le mouvement Sénégal Bi Nu Bokk a pris acte de la décision de l’agence de notation Moody’s de dégrader la note souveraine du Sénégal à Caa1, avec perspective négative. Cette dégradation, la troisième en moins d’un an, est un signal de méfiance clair envoyé par les marchés internationaux», a-t-il écrit dans le communiqué.
Pour l’ancien maire de Dakar, cette décision n’est pas un simple indicateur économique. Elle traduit une gouvernance budgétaire sans cap, un État qui a perdu la confiance de ses partenaires et un peuple qui en subit chaque jour les conséquences.
Barthélemy Dias a déploré aussi la suspension du programme du Fonds monétaire international (FMI) avec le Sénégal, qui, selon lui, pointe des erreurs systémiques dans les chiffres transmis par le gouvernement.
Les conséquences sont implacables, a-t-il dit. Le pays est désormais classé parmi les débiteurs à haut risque, paie ses emprunts à des taux supérieurs à 7 %, tandis que le ratio dette/PIB s’envole à près de 119 %, a-t-il expliqué, dénonçant ainsi un record historique.
«Chaque point d’intérêt supplémentaire représente moins de lits d’hôpitaux, moins d’écoles et moins d’emplois pour les jeunes», a-t-il ajouté.
Une crise née d’une déclaration irresponsable et inopportune
En 2024, le Premier ministre affirmait l’existence d’une "dette cachée" de plusieurs milliers de milliards.
Une déclaration qui a ébranlé la ‘’crédibilité du Sénégal sur les marchés’’, a semé le ‘’doute’’ auprès des bailleurs et a brisé une ‘’confiance bâtie’’ depuis des années.
«Depuis cette annonce, le pays s’enfonce dans une spirale de confusion : les chiffres changent, les ministres se contredisent, les engagements ne sont plus tenus. Or, en économie, il est possible d’emprunter de l’argent, mais jamais la confiance», a indiqué M. Dias.
Des actions visibles qui ont des conséquences, avec le FMI qui gèle ses décaissements, les investissements ne se matérialisent toujours pas ; les impôts augmentent pour combler les déficits (asphyxiant les familles et les petites entreprises), et la pression fiscale déséquilibrée (les plus modestes paient pendant que les privilégiés sont protégés).
«Pendant que les pays voisins renforcent la rigueur et la transparence, le Sénégal insiste dans l’improvisation et préfère les slogans aux solutions, la communication à la planification et les attaques politiques à la réforme économique».
Une menace sanitaire
Face à cette crise économique, l’ancien militant de Taxawu Dakar a également dénoncé ‘’l’incompétence’’ des autorités sanitaires face à la fièvre de la vallée du Rift qui est en train de faire des ravages dans le pays. «La région de Saint-Louis est la plus touchée par la fièvre de la vallée du Rift qui a déjà causé 140 cas confirmés et 18 décès. Et jusque-là, aucun plan d’urgence n’a été proposé par ces dernières», a-t-il laissé entendre.
«Pendant que le peuple meurt de maladie et de cherté de la vie, le pouvoir s’enferme dans le déni et la propagande», ajoute-t-il.
Face à ces dérives, Sénégal Bi Ñu Bokk appelle le gouvernement à rompre avec la fuite en avant pour restaurer la vérité et reconstruire la confiance. «Le Sénégal n’a pas besoin de discours triomphants ; il a besoin de transparence, de justice, de courage politique et d’actions. Il est temps de passer des discours aux actes concrets».
Selon lui, chaque dégradation de note, chaque hausse de taux, chaque retard de décaissement du FMI… se traduisent concrètement dans la vie quotidienne, notamment sur les prix plus élevés dans les marchés, les taxes nouvelles sur les produits de base, les investissements publics retardés, les emplois perdus (…).
«Il ne s’agit pas d’une sanction technique, mais bien d’une sanction économique, sociale et politique», a-t-il conclu.
Commentaires (32)
Barthelemy Diaz a ZERO poids politique et n'a aucune education pour parler finance.
Moody's est paye par les institution financieres pour les notations. Le FMO paie Moody's. Moody's baisse les note des societe ou etats en difficulte pour augmenter les taux de pret, ce qui fait l'affaire des bailleurs. Moody's avait cause la crise financiere en Amerique en complotant avec Lehman Brothers (instituton financiere)... Moody's a paye 800 millions de dollars a l'etat Americain apres avoir reconnu sa participation. Moody's travaille pour les bailleurs c'est tout.
Le souhait de toute cette racaille est l échec du régime Sonko Diomaye, du jamais vu !
Des gens qui se disent Senegalais et prient pour que leur pays sombre dans les ténèbres !
Ils n ont qu à aller vivre au Honduras ou Guatemala puisque l équipe gouvernementale en place est entrain de trouver des solutions aux problèmes du pays, les personnes qui travaillent s en sortent bien malgré la situation calamiteuse dans laquelle les malfrats criminels du défunt régime l ont plongé. Plus de chars de combats dans les rues, plus de rafles de dignes citoyens pour ports de bracelets ou même maillots du Senegal et drapeau national.
On est en paix et seule une infime partie de déchets humains paresseux mercenaires qui se nourrissaient de pourritures inondent les plateaux mediatiques pour piailler la même chanson : le pays va mal.
Le pays va très bien ce sont eux qui font plus leurs business délictuels et il sera ainsi pour longtemps après que leurs mandataires aillent à Reubeuss.
tu n'es pas un homme de détaille le grand maire de dakar borom bilan mi mandat bi yalla na sa diameu yagueu
Et puis sage conseil, il faut rompre avec les palabres stériles qui n'ont de place que dans les campagnes électorales.
L'heure est au turbin à condition de savoir par quel bout commencer
En effet, la neutralité politique et idéologique des grandes agences de notation comme Moody’s, Standard & Poor’s (S&P) et Fitch Ratings est sujette à caution. Ces agences ont un agenda politique souvent défavorable aux pays du Sud ou aux États non alignés sur le modèle libéral occidental. ELLES ACCORDENT, EN TOUTE CHOSE, UNE IMPORTANCE PRIMORDIALE A LA DÉRÉGULATION, AUX MARCHÉS LIBRES ET AUX INTÉRÊTS DES INVESTISSEURS PRIVÉS QUI PASSENT AVANT CEUX DES PAYS PAUVRES ET DES PEUPLES. Leurs critères de "bonne gouvernance" ou de "risque politique" valorisent les pays où les dirigeants sont favorables aux investisseurs étrangers, à la libéralisation des marchés et à la stabilité macroéconomique selon les standards du FMI et de la Banque mondiale. LES PAYS QUI ADHÈRENT A CE MODÈLE ONT GÉNÉRALEMENT DES CHANCES DE SE VOIR ACCORDER DES NOTES ÉLEVÉES OU MODÉRÉES ET LEURS DIRIGEANTS SONT CÉLÉBRÉS COMME DE ''BONS ÉLÈVES'', NOTAMMENT DU FMI. Or, justement, pourquoi a-t-on besoin de dire de dirigeants d'un pays qu'ils sont de ''bons élèves'' sinon qu'ils appliquent docilement les recettes d'un modèle en opposition à un autre?
Il ne faut pas oublier non plus qu'une dégradation de la note d'un pays entraîne souvent une hausse des taux d’intérêt exigés par les créanciers, voire l'occasion d'appliquer des conditions draconiennes en matière de gestion du pays sans tenir compte des aspirations sociales et des intérêts des peuples. Elle permet ainsi de donner un droit de regard des créanciers sur la politique économique du pays, d'intervenir dans la politique intérieure d'un pays, de lui dicter des orientations et de le soumettre à des situations qui l'obligeront à mettre en sourdine ses propres objectifs.La dégradation est aussi presque toujours faite en anticipation de ''discussions'' programmées qui placent le pays en question en mauvaise posture et les créanciers dans une situation favorable qui permet d'accentuer la pression sur lui, de le faire chanter, voire de lui faire accepter n'importe quoi.
Sans compter qu'une dégradation entraine une cascade d'autres dégradations qui permettent de placer le pays sous coupe réglée et de piller allègrement ses richesses. Tout cela, malgré les airs technocratiques et pseudoscientifiques des ''justifications'' présentées dans un jargon obscure, N'EST EN RÉALITÉ RIEN D'AUTRE QUE DES ASTUCES DE FILOU QUI PERMETTENT D'ACCENTUER LA DÉPENDANCE D'UN PAYS ET D'EXERCER UN CHANTAGE SUR SES DIRIGEANTS POUR MIEUX PILLER SES RICHESSES.
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