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Pour les socialistes, Wade gesticule pour donner l’impression de maîtriser une situation qu’il ne contrôle plus

Auteur: Baïdy SOW

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Les «bravades» et autres «discours d’autoglorification» accompagnant les «prétendus appels au dialogue» du président Wade ne sont qu’«illusion» pour donner «l’impression de maîtriser une situation qui a, depuis longtemps, échappé à son contrôle». Voilà comment les socialistes analysent les conditionnalités posées par le chef de l’Etat pour discuter avec l’opposition. Saluant l’initiative pour la relance du dialogue du Khalife général des Tidianes qui, selon eux, est «dans sa responsabilité de régulateur social et d’autorité morale», les socialistes n’en déplorent pas moins les conditionnalités posées par le président Wade qui, dimanche, définissait les règles du jeu en signifiant : «C’est le 19e appel que je lance. Peut-être que c’est le dernier. Ma porte est ouverte. Tout est possible, le jeu est ouvert. Dès la semaine prochaine, je suis prêt à les recevoir (…) A la seule condition qu’ils sachent que je suis le seul maître du jeu, j’ai toutes les cartes en main. Si j’accepte le dialogue, cela ne veut pas dire qu’ils vont venir tout prendre, je veux que cela soit très clair».Des propos qui incommodent les socialistes qui lors de la réunion de leur Bureau politique ont analysé cette posture du président Wade pour en déduire que «dans ce qui paraît chaque jour comme une aventure personnelle, Abdoulaye Wade tente désespérément de faire illusion dans un populisme frelaté pour donner l’impression de maîtriser une situation qui a, depuis longtemps, échappé à son contrôle». «Le Ps n’associera jamais son image à une opération de communicationPour le Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng et ses camarades «c’est cette analyse qu’il faut avoir des bravades et des discours d’autoglorification qui accompagnent ses prétendus appels au dialogue». Une «curieuse pratique de la démocratie (qui) démontre, si besoin en était encore, la mauvaise foi d’Abdoulaye Wade», disent-ils en rappelant que «l’impasse du dialogue politique est de la seule responsabilité d’Abdoulaye Wade puisque l’opposition a déjà fait des pas significatifs dans ce sens».Ils estiment dès lors que «c’est à Abdoulaye Wade de faire la preuve de sa bonne foi en répondant à la dernière lettre en date du 23 octobre 2009 de Bennoo Siggil Senegaal qui lui indiquait le format et le contenu du dialogue et lui proposait des discussions inclusives élargies à chaque secteur et acteur intéressé par les questions inscrites à l’ordre du jour». Pour le Ps, c’est également à Wade de «faire démarrer les concertations sur la révision du système électoral et les travaux d’audit du fichier électoral et de créer les conditions d’un processus électoral apaisé en donnant des instructions fermes à son ministre de l’Intérieur qui n’a toujours pas répondu à la lettre des partis membres de Bennoo Siggil Senegaal datée du 26 janvier 2010».Si ces préalables ne sont pas faits, Ousmane Tanor Dieng et ses camardes ne comptent pas varier dans leur position de principe : «Le Ps n’associera jamais son image à une opération de communication dont un prétendu dialogue servirait de cadre et de prétexte puisqu’il est établi qu’Abdoulaye Wade n’est mû que par la volonté de manipuler l’opposition dans une mise en scène médiatique destinée à la consommation extérieure».
Auteur: Baïdy SOW
Publié le: Jeudi 04 Mars 2010

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