« Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais, renouvellements ou pas, sachez que je ne me mettrais pas derrière cette dame (Awa Guèye Kébé, ndlr). Cette ancienne militante du Ps qui a ensuite rejoint Idrissa Seck, ne peut pas me diriger ». Telle fut la diatribe de Awa Diop, qui s’adressait au président de Wade lors de la réunion du comité directeur du Pds, tenue le 1er avril dernier au Palais. Remonté contre cette remarque, le chef de l’Etat avait ainsi répliqué : « Taisez-vous, vous ne connaissez rien, vous n’êtes pas instruite et vous vous permettez de parler ainsi ». Quelques semaines après ces échanges houleux, Wade a finalement lâché du lest. Depuis le 4 mai dernier, l’égérie de Rufisque a eu gain de cause : Awa Guèye Kébé n’est plus devant Awa Diop. Le président Wade, « seule constante » du Pds en a décidé ainsi. En effet, aux termes d’une note administrative signée le 4 mai dernier, Wade a décidé de réorganiser la coordination des opérations de renouvellement des structures des femmes libérales. Et, pour mieux réussir cette reconversion, il a décidé de mieux décentraliser ces travaux. Awa Diop et Awa Guèye Kébé sont toutes deux chargées d’assister Mamadou Seck, nommé coordonnateur des opérations de renouvellement. Dans ce cadre, le président Wade précisera qu’il sera procédé « d’abord aux renouvellements des bureaux et de la désignation des déléguées des sections communales et rurales des femmes ». Par ailleurs, le nouveau task force dirigé par le président de l’Assemblée nationale est composé de Yaye Kène Gassama, Farba Senghor, Modou Diagne Fada et Babacar Gaye. Aussi, la lettre de Wade précise que « compte tenu des activités prévues dans le cadre de la quinzaine nationale de la femme, le démarrage des opérations (de renouvellement, ndlr) initialement prévu les 14 et 15 mai 2011 est reporté aux 04 et 05 juin prochain ». Enfin, « les dispositions retenues en ce qui concerne les opérations relatives aux instances fédérales seront indiquées ultérieurement », a précisé le Sgn du Pds.

 

Mansour NDIAYE