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[ Réplique ] Plainte dans l’affaire des ‘biens mal acquis’ : Les Conseils de Me Bourdon parlent de diversion de la part de Wade et Karim

Auteur: Georges Nesta DIOP

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Les deux plaintes déposées ce mardi par Abdoulaye Wade et son fils Karim contre William Bourdon dans l’affaire des ‘biens mal acquis’, ne semblent pas ébranler l’avocat français président de l’Association Sherpa. Au contraire, ses Conseils Mes Simon Ndiaye et Jean-Pierre Mignard parlent d’une simple opération de communication, voire de diversion. Mieux, les avocats de Bourdon estiment que Karim et son père se doivent, s’agissant des deniers publics, de rendre compte de l’intégrité et de la probité avec lesquelles ils les ont utilisés au mieux de l’intérêt général du peuple sénégalais.
 
Abdoulaye et Karim Wade ont cru devoir déposer plainte à l’encontre de Me William Bourdon pour diffamation devant le Tribunal Régional hors classe de Dakar, au motif d’une interview donnée par Me Bourdon au journal Le Parisien le 2 mars 2012, annonçant que les premières plaintes déposées en France visant différents chefs d’Etat africains pourraient être élargies à Messieurs Abdoulaye et Karim Wade. Les Conseils de Me William Bourdon, Mes Simon Ndiaye et Jean-Pierre Mignard s’étonnent, à travers une déclaration parvenue à la rédaction de Wal Fadjri ‘de cette initiative judiciaire précipitée’ alors que, disent-ils, ‘quiconque procède à une analyse objective des propos tenus par Maître William Bourdon se convaincra aisément de leur caractère très prudentiel’. Les deux Conseils de l’avocat français soulignent que ‘Maître William Bourdon n’impute aucun fait précis par ailleurs à l’égard de Messieurs Abdoulaye et Karim Wade et, pas plus, ne tient des propos de nature outrageante à leur endroit’.
Ces précisions faites, Mes Ndiaye et Mignard estiment que les plaintes de Wade et son fils Karim ‘que l’on a voulu annoncer avec fracas, se résument à une simple opération de communication, voire de diversion. Elles témoignent de la fébrilité et de l’inquiétude de Messieurs Abdoulaye et Karim Wade qui, comme tout chef d’Etat ou agent public, se doivent, s’agissant des deniers publics, de rendre compte de l’intégrité et de la probité avec lesquelles ils les ont utilisés au mieux de l’intérêt général du peuple sénégalais’.
 
Les défenseurs de Bourdon font remarquer en outre que l’Association Sherpa, présidée par Me William Bourdon, ‘a démontré dans l’état d’avancement spectaculaire des procédures visant les ‘Biens Mal Acquis’, relatifs à trois autres chefs d’Etat africains, son professionnalisme et sa rigueur’. Cela dit, ajoutent-ils, ‘si Messieurs Abdoulaye et Karim Wade n’ont rien à se reprocher, leur seule attitude aurait dû être celle de la sérénité. Leur initiative judiciaire témoigne du contraire’.
 
Dans une interview accordée au journal ‘Le Parisien’ du vendredi 2 mars 2012 l’avocat affirmait qu’il ‘travaille sur le patrimoine immobilier d’Abdoulaye Wade, le président du Sénégal et de son fils, Karim Wade’. L’avocat, qui dirige cette organisation à but non lucratif créée en 2001, dont l’objet est de protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques notamment ‘les biens mal acquis’ par des dirigeants africains, d’expliquer, dans le journal, que ‘plusieurs éléments liés au climat de corruption du deuxième mandat du président font l’objet de vérification et devront déboucher sur une procédure judiciaire’. Mieux, l’avocat confie détenir ‘des documents attestant de propriétés appartenant à Abdoulaye Wade et à son fils et ils ont les adresses de ces biens’. Et ce sont ces affirmations que Wade et son fils ont trouvées diffamatoires.
 
Dans un communiqué de la présidence de la République du Sénégal, le ministre porte-parole du Palais qui annonçait les plaintes des Wade explique la réaction du président et son fils par le ’caractère diffamatoire de cette assertion’. C’est ainsi que Me Wade a demandé à ses avocats, le bâtonnier Jean-René Farthouat et Me Rasseck Bourgi du Barreau de Paris qui se sont déplacés à cet effet, ainsi que Me François Sarr du barreau Dakar, de porter plainte contre ses détracteurs.
 
Serigne Mbacké Ndiaye affirme en outre qu’’en soutenant et publiant l’allégation susvisée, à l’approche du second tour de l’élection présidentielle, les auteurs de l’article précité du Parisien et Me William Bourdon ont obéi à des préoccupations électoralistes, voulant ainsi s’immiscer dans le déroulement de la campagne électorale’.
Auteur: Georges Nesta DIOP
Publié le: Vendredi 16 Mars 2012

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