BAMAKO : Soixante Guinéens écroués pour trafic de migrants sous couvert de QNET-Ltd
BAMAKO – Soixante (60) ressortissants guinéens ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Bamako, au Mali. Selon des informations obtenues par Africaguinee.com, ces personnes sont poursuivies pour faux et usage de faux, escroquerie, abus de confiance et association de malfaiteurs.
Elles seraient impliquées dans un vaste réseau ouest-africain de trafic de migrants, opérant sous la couverture de la société internationale de vente QNET-Ltd, installée au Mali.
D’après une source proche du dossier, 20 autres accusés de différentes nationalités — malienne, burkinabé, bissau-guinéenne, sierra-léonaise, libérienne, béninoise et togolaise — sont également poursuivis dans la même affaire.
Des centaines de victimes piégées et retenues
Le jeudi 13 novembre 2025, plusieurs centaines de ressortissants étrangers, victimes de ce réseau, ont été entendus par les enquêteurs maliens.
La plupart d’entre eux affirment avoir été attirés par des promesses fallacieuses faites par des proches, amis ou connaissances, avant d’être séquestrés dans des foyers surveillés à la périphérie de Bamako, notamment à Niamana, Yirimadjo, N’Tabacoro et Kalabancoro (secteur Niamakurani).
Ces victimes, pour la majorité originaires de Guinée, étaient regroupées dans de grands bâtiments où elles étaient nourries et soignées en cas de maladie, mais empêchées de sortir.
Un système d’extorsion bien rodé
Selon les enquêteurs, dès qu’une victime arrivait à la gare routière Place-Guinée (Commune IV) ou à l’autogare de Sogoninko (Commune VI), elle était immédiatement conduite dans un lieu fermé.
Pour recouvrer sa liberté, les ravisseurs exigeaient une rançon de plusieurs millions de francs CFA, que la famille de la victime devait transférer depuis la Guinée ou l’étranger.
Plus de 200 Guinéens libérés
Au total, plus de 400 personnes auraient été arnaquées par ce réseau, dont 200 Guinéens récemment secourus par la Brigade Malienne de Répression du Grand Banditisme et des Crimes Organisés (BRBGCO).
Ces derniers ont été remis à la disposition de l’ambassade de Guinée à Bamako.
Les enquêtes se poursuivent pour démanteler l’ensemble du réseau et identifier d’éventuelles complicités locales et transfrontalières.
Affaire à suivre…
Commentaires (2)
Le cerveau de QNET c'est la Côte d'Ivoire, ensuite vient le Sénégal et les autres pays de la sous-région. Au Sénégal par exemple des centaines de jeunes Sénégalais bien formés dans l'arnarque font rentrer des centaines voire milliers de personnes sur le territoire nationale. Une fois les individus sur place et lorsqu'ils se rendent compte de l'arnarque, la plupart vont quitter et se relance dans d'autres activités car ils ne voudront plus renter chez eux par honte. Ce qui explique aujourd'hui le surpeuplement du Sénégal et de la côte d'Ivoire. Les autorités n'ont qu'à tout faire pour éradiquer ce fléau de QNET. Nos compatriotes sont piégés par centaines de milliers dans la sous-région. Ce ne sont pas seulement les Guinéens qui se font avoir c'est un cas général.
Qnet c'est l'arnaque du siècle. Des ressortissant s étrangers sont enfermés dans des maisons isolées dans la banlieue, a sebikotane ou le réseau est très actif.
Participer à la Discussion