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Burkina: les jeunes manifestent, la mutinerie des militaires s'étend

Auteur: le parisien avec afp

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La contestation s'étend au «Pays des hommes intègres». Après la mutinerie de soldats, des jeunes ont manifesté violemment lundi à Koudougou, dans l'ouest du Burkina Faso, incendiant le siège du parti au pouvoir et une résidence de l'ex-Premier ministre, Tertius Zongo, ont rapporté des témoins à l'AFP.La manifestation d'élèves et d'étudiants, au départ pacifique, a dégénéré.

Koudougou est la ville d'où est partie la contestation au Burkina Faso, après la mort d'un étudiant le 20 février lors d'une manifestation.Le mouvement de soldats mutins qui touche le Burkina Faso depuis jeudi s'est quant à lui étendu dans la nuit de dimanche à lundi à la ville de Kaya (nord), après celles de Ouagadougou, Pô et Tenkodogo, selon des témoins cités par l'AFP. Des soldats et des gendarmes sont sortis dimanche soir dans les rues de cette ville située à une centaine de km au nord-est de Ouagadougou, et ont tiré en l'air dans les rues jusqu'à 6 heures. C'est la première fois que des gendarmes participent à la mutinerie depuis le début du mouvement jeudi soir.Ils ont incendié le domicile du chef de corps du régiment de commandement d'appui et de soutien (CAS) et saccagé celui du commandant de la 1ère région militaire, celle de Kaya, ont affirmé des habitants de la ville interrogés par téléphone depuis Ouagadougou.Contestation au sein même de la garde présidentielle de Blaise CompaoréDans la capitale, qui depuis jeudi soir avait des allures de ville morte, la vie reprenait son cours normal lundi matin, a constaté un journaliste de l'AFP, la plupart des banques et des services publics ayant rouvert leurs portes.Sur le marché central, théâtre samedi de violences provoquées par des commerçants excédés par l'action des militaires qui avaient pillé et saccagé de nombreuses boutiques, les mêmes commerçants étaient présents, mais n'avaient pas ouvert leurs étals.Les villes de Pô (sud) et Tenkodogo (est), où des soldats mutins étaient également sortis dans les rues pendant le week-end, tirant en l'air et commettant des pillages, avaient également retrouvé leur calme lundi matin. Le mouvement de contestation était parti jeudi soir de la propre garde présidentielle du chef de l'Etat Blaise Compaoré, puis s'est étendu les jours suivants à d'autres garnisons de la capitale et des trois autres villes. Pour tenter de contenir cette révolte, Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1987, a dissous son gouvernement et nommé de nouveaux responsables des forces armées.

Auteur: le parisien avec afp
Publié le: Lundi 18 Avril 2011

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