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Saturday 27 September, 2025
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Onu: les apparences fragiles et le chaos des coulisses

Auteur: Mass Massamba NDAO

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Onu: les apparences fragiles et le chaos des coulisses

À la tribune de la 80e Assemblée générale de l’Organistaion des Nations Unies, le monde était censé écouter les grands dirigeants de la planète esquisser les solutions à nos urgences collectives : climat, paix, développement. Mais ce qui s’est joué dans les coulisses a parfois davantage ressemblé à un théâtre de l’absurde qu’à une rencontre de haut niveau.

Cela a commencé par un escalator capricieux. Donald Trump, de retour sur la scène internationale, accompagné de son épouse, reste bloqué à l’entrée de l’édifice onusien. Quelques minutes plus tard, son discours vire au sketch. Prompteur en panne, micro défaillant, président en colère. Il explose sur Truth Social, accusant l’Onu de "triple sabotage", exige une enquête immédiate, copie le secrétaire général Antonio Guterres et menace à demi-mot. Le monde entier assiste, médusé, à une diplomatie convertie en télé-réalité.

Le porte-parole de l’Onu s’empresse de dégonfler la polémique : il s’agirait d’un simple vidéaste de la Maison Blanche qui aurait activé par erreur le système de sécurité de l’escalator. Une gaffe technique, certes. Mais dans les hautes sphères, rien n’est jamais vraiment anodin.

Et ce n’est pas fini. Le président français Emmanuel Macron, lui, est bloqué dans les embouteillages new-yorkais par… le cortège du même Donald Trump. Le ballet diplomatique vire à la cacophonie logistique. Si l’Onu devait symboliser l’efficacité multilatérale, cette édition 2025 a failli au moins sur la forme.

Puis arrive le tour du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Le protocole l’installe, les caméras sont en place… mais son discours a disparu du pupitre. Un moment de flottement. L’homme garde son calme. Dans cette scène surréaliste, il impose par sa seule présence un contraste saisissant, celui d’un chef d’État qui, malgré les couacs, refuse de se laisser distraire par les ratés du décor.

Mais bon, ce qui devait être un sommet de la diplomatie mondiale s’est souvent transformé en théâtre mal huilé. Une illustration crue du décalage entre les intentions affichées et la réalité des appareils onusiens. Et si les symboles comptent, que dire de ces dysfonctionnements répétés qui écorchent le cérémonial censé incarner le sérieux de la gouvernance mondiale ?

Car derrière ces anecdotes presque comiques se cache une question bien plus sérieuse : comment faire confiance à un système mondial qui peine à organiser son propre rendez-vous annuel ? Comment attendre des solutions concrètes à des crises majeures quand les grandes puissances se livrent à des querelles d’égos, quand la technique déraille et que les priorités s’effacent sous les postures ?

Heureusement, au milieu du brouhaha, certaines voix ont su imposer une ligne de clarté. Celle du président sénégalais en fait partie. Sans s’éterniser, il a porté une parole calme mais ferme. Il a dit l’essentiel, sur le climat, la gouvernance, Gaza. Mais surtout, il a démontré que l’Afrique peut se tenir droite, même quand la scène chancelle. Malheureusement, c'est Trump qui détient le droit de véto. "Reconnaître l'Etat palestinien, c'est une sorte de récompense aux autorités de Hamas", a-t-il lancé, annonçant les couleurs. 

En tout cas, le monde est en crise, et son système multilatéral avec lui. Ce n’est pas qu’une question de micros ou d’escaliers électriques, c’est la mécanique diplomatique elle-même qui grince. Et si l’Onu veut rester crédible, elle devra faire bien plus que corriger des bugs techniques, elle devra revoir son logiciel.

Auteur: Mass Massamba NDAO
Publié le: Vendredi 26 Septembre 2025

Commentaires (6)

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    Mon président il y a 23 heures

    Diomaye a été saboté par les lobbies de Macky sall

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    Républicain il y a 23 heures

    C'est faux. Il s'est lui même gouré à la face du monde

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    Pathé Faye il y a 23 heures

    Onu ay nagekh lagnou

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    Gaza il y a 23 heures

    Justice pour Gaza. Trop c'est trop

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    Trump défend Israel il y a 23 heures

    Justice pour Gaza. C'est vraiment triste

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    Merci Seneweb il y a 23 heures

    On comprend que ces discours cedt un théâtre internationale

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