Lord Collins, ministre britannique pour l’Afrique : "Nous soutenons la transparence du Sénégal et un nouveau programme avec le FMI"
En ce 2 septembre 2025, au lendemain de sa visite au Sénégal dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires, le ministre britannique pour l’Afrique, Lord Collins of Highbury, s’exprime dans un entretien accordé à Seneweb. Il détaille les priorités émergentes des partenaires africains suite à la consultation lancée par le gouvernement britannique, ainsi que l’évolution de l’approche du Royaume-Uni envers l’Afrique, avec un accent particulier sur le Sénégal.
Suite à la consultation lancée par le gouvernement britannique, quelles priorités clés des partenaires africains ont émergé, et comment ces retours façonnent-ils la nouvelle approche du Royaume-Uni envers l’Afrique ?
Notre nouvelle approche repose sur le partenariat, et non sur le paternalisme – des partenariats sincères entre égaux, fondés sur le respect mutuel.
Nous voulons écouter ce que les gouvernements africains, la société civile et les entreprises expriment comme besoins – et nous agir en conséquence.
Au Sénégal, lors de nos consultations sur l’approche Afrique, nous avons reçu des demandes pour davantage d’investissements britanniques – afin de soutenir l’industrialisation, la création d’emplois et le secteur privé sénégalais – ainsi que pour une meilleure mise en œuvre des priorités communes. Nous avons déjà commencé à agir, avec une forte augmentation du commerce et des investissements au Sénégal. Ma visite vise à renforcer encore cette action sur nos priorités partagées.
Sur le plan régional, la nouvelle approche expliquera comment le Royaume-Uni souhaite collaborer avec les pays africains pour favoriser une croissance durable, lutter contre la crise climatique et renforcer la sécurité.
En quoi la visite au Sénégal illustre-t-elle une évolution vers une approche britannique plus moderne et collaborative en Afrique, et quels sont les objectifs à long terme pour ce partenariat avec le continent.
Mon retour au Sénégal, seulement un an après ma première visite, souligne la force et la profondeur de notre partenariat. Le Sénégal est un pays démocratique, en forte croissance, et un leader régional influent. Nous souhaitons renforcer notre collaboration dans les domaines du commerce et de l’investissement, de la sécurité, du climat et de la santé.
Pour l’avenir, les priorités à long terme du Royaume-Uni dans son partenariat avec le Sénégal et le continent africain sont la croissance économique inclusive, le soutien à l’industrialisation menée par les Africains et à l’entrepreneuriat, afin de créer des emplois, réduire la pauvreté et construire des économies résilientes.
Un bel exemple est le programme Manufacturing Africa, qui opère au Sénégal, au Kenya, en Éthiopie, au Nigeria, au Rwanda et en Tanzanie. Au Sénégal, depuis 2021, il a permis de mobiliser plus de 200 millions de dollars d’investissements étrangers, soutenu plus de 15 entreprises industrielles, créé 2 000 emplois et renforcé les chaînes de valeur locales. Il appuie également la nouvelle stratégie d’industrialisation du Sénégal, en aidant à développer des projets prêts à recevoir des investissements pour le Forum « Invest in Senegal ».
Nous travaillons aussi ensemble pour soutenir la stabilité et la sécurité régionales, travaillant avec des partenaires privilégiés comme le Sénégal, afin de renforcer notre engagement commun pour un ordre international sûr et fondé sur des règles.
Enfin, en matière de développement durable, nous continuons à défendre les droits des femmes et des filles, la résilience climatique, l’éducation et la santé.
Le partenariat de plus de 7 milliards FCFA avec l’Institut Pasteur de Dakar marque une première avec une institution de recherche africaine. Quels résultats spécifiques attendez-vous de cette collaboration pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, et comment s’inscrit-elle dans les objectifs de développement durable ?
Pour moi, le partenariat avec l’Institut Pasteur Dakar incarne parfaitement ce que devraient être les partenariats modernes et équitables. Je suis très fier d’annoncer le premier partenariat stratégique entre le Ministère des Affaires étrangères britannique (Foreign, Commonwealth Development Office) et une institution africaine de recherche en santé, d’une valeur de 10 millions de livres sterling sur quatre ans.
Ce partenariat renforcera le rôle de l’IPD dans la santé mondiale, soutiendra la sécurité sanitaire internationale et contribuera à sauver des vies grâce au développement de vaccins, à la détection des épidémies et au renforcement des systèmes de santé. Tout cela en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et britanniques comme l’Université d’Oxford et l’Agence britannique de sécurité sanitaire.
“Le partenariat avec l’Institut Pasteur Dakar incarne parfaitement ce que devraient être les partenariats modernes et équitables”
À travers ce projet, le Royaume-Uni soutient l’IPD comme pôle de recherche, de développement et de production de vaccins. Cela signifie que des solutions seront créées ici au Sénégal et en Afrique, en appui direct aux priorités du gouvernement du Président Diomaye Faye en matière de santé.
Ce partenariat s’appuie sur le soutien de longue date du Royaume-Uni à l’IPD : du financement du Projet Madiba via notre programme Manufacturing Africa, au soutien du premier test Covid-19 en Afrique, en passant par les investissements à travers la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies (CEPI).
La santé est en effet une priorité majeure pour le Royaume-Uni à l’échelle mondiale. Nous sommes l’un des plus grands donateurs du Fonds mondial et de GAVI, et le principal donateur du CEPI pour la recherche et le développement de vaccins, soutenant la lutte contre les maladies infectieuses tout en renforçant les systèmes de santé.
Quels ont été les principaux sujets abordés lors du deuxième Dialogue Stratégique UK-Sénégal, et comment ce dialogue contribuera-t-il à approfondir les relations bilatérales dans les domaines économique et sécuritaire ?
Ce deuxième Dialogue Stratégique montre à quel point notre relation diplomatique a évolué ces dernières années. Nous avons déjà signé trois accords au cours des trois dernières années, dans les domaines de l’économie, de l’environnement et de la défense.
Ce dialogue est une occasion de faire le point et de convenir d’une voie commune sur nos priorités partagées : renforcer le commerce et l’investissement, approfondir la coopération en matière de sécurité, et faire progresser nos objectifs communs de développement durable dans les domaines de la santé, du climat, des femmes et des filles, et de l’éducation.
Nous avons également abordé ensemble les défis mondiaux, qu’il s’agisse de soutenir la stabilité au Sahel ou de notre engagement commun pour une résolution pacifique de la violence tragique à Gaza. Le Royaume-Uni s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale des Nations Unies si Israël ne prend pas de mesures concrètes dans ce sens. Nous avons aussi discuté de la nécessité de renforcer la voix de l’Afrique dans le système international et de réformer les institutions financières pour un ordre mondial plus juste, inclusif et représentatif.
Plus tard dans la journée, j’ai également rencontré le Président Diomaye Diakhar Faye et le Ministre des Finances Cheikh Diba, en réaffirmant le soutien fort du Royaume-Uni aux efforts de transparence du Sénégal et à une résolution rapide pour un nouveau programme avec le FMI. J’ai annoncé notre appui à la gestion des finances publiques du gouvernement sénégalais, à travers des institutions britanniques, afin de renforcer la stabilité macroéconomique à long terme.
“Les entreprises britanniques ont investi plus de 2,810 milliards de FCFA dans l’économie sénégalaise”
Comment le Royaume-Uni soutient-il le développement du secteur privé au Sénégal, notamment à travers des initiatives comme « Invest in Senegal » et la « Vision 2050 », et quelles initiatives concrètes sont mises en place pour renforcer le partenariat économique bilatéral ?
Le Royaume-Uni est un investisseur engagé et de long terme au Sénégal, avec un impact réel, et je souhaite que cela continue. Le commerce entre nos deux pays a triplé depuis 2020, atteignant 855 millions de livres sterling (650 milliards FCFA) selon les chiffres les plus récents.
Les investissements britanniques sont également en hausse, en soutien à la Vision 2050 du Président Diomaye Faye. Le Royaume-Uni est le premier investisseur étranger dans le secteur de l’énergie au Sénégal, et un acteur majeur dans d’autres domaines comme les infrastructures — notamment le nouveau port de Ndayane et le système de transport rapide par bus (BRT).
J’ai eu le plaisir de rencontrer la nouvelle Chambre de commerce britannique au Sénégal, qui regroupe désormais 50 entreprises britanniques opérant au Sénégal. Ensemble, ces entreprises ont investi plus de 2,810 milliards de FCFA dans l’économie sénégalaise.
Nous soutenons la Vision 2050 du Président Faye, en préparant des projets en amont du forum « Invest in Senegal » prévu en octobre 2025, où le Royaume-Uni participera avec une mission commerciale dédiée et une délégation parlementaire.
Nous reconnaissons également l’importance stratégique de la coopération régionale. C’est pourquoi nous organiserons la quatrième édition du Forum sur le commerce et l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique Francophone de l’Ouest et du Centre »WCFA), pour la première fois sur le sol africain, à Lomé en novembre.
“Nous sommes fiers d’être le premier investisseur énergétique au Sénégal et un partenaire de l’Initiative pour une transition énergétique juste “
Compte tenu du rôle majeur de BP dans le projet Grand Tortue Ahmeyim et de l’importance du secteur énergétique au Sénégal, comment le Royaume-Uni envisage-t-il de soutenir le pays pour maximiser les bénéfices économiques et sociaux de ses ressources énergétiques, tout en répondant aux préoccupations locales, notamment sur la souveraineté promue par le gouvernement ?
Les entreprises britanniques réalisent des projets majeurs dans le gaz et les énergies renouvelables. Elles travaillent en partenariat avec des institutions sénégalaises pour employer et former des talents locaux.
Nous sommes fiers d’être le premier investisseur énergétique au Sénégal et un partenaire de l’Initiative pour une transition énergétique juste (JETP). Cette initiative mobilisera 2,5 milliards d’euros (environ 2,1 milliards de livres sterling) pour permettre au Sénégal d’atteindre 40 % d’énergie renouvelable d’ici 2030.
Nous soutenons également le développement des capacités du Sénégal grâce au transfert de technologies et d’expertise dans des secteurs clés, comme l’intelligence artificielle. Le Royaume-Uni apporte un soutien d’un milliard de FCFA pour la création d’un laboratoire multidisciplinaire en IA à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.
Sur le plan environnemental, à travers le Blue Planet Fund (BPF), nous aidons à lutter contre la pêche illégale, à renforcer la gouvernance marine et à élaborer le premier plan d’aménagement marin du Sénégal. Nous soutenons également les capacités de recherche avec du matériel de laboratoire pour l’étude des microplastiques et dix bourses de Master entièrement financées en sciences marines.
“Le Royaume-Uni travaille en étroite collaboration avec les forces et les structures de sécurité sénégalaises dans la lutte contre les organisations violentes et extrémistes”
Face à la menace terroriste croissante dans le Sahel, comment le Royaume-Uni collabore-t-il avec le Sénégal pour renforcer la sécurité régionale, et quelles approches adopte-t-il pour soutenir les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans la gestion des défis sécuritaires et économiques, tout en favorisant une croissance inclusive ?
La sécurité est au cœur de notre partenariat avec le Sénégal. Raison pour laquelle nous avons signé en 2023 notre premier traité en matière de défense, ce qui constitue une étape marquante dans notre relation.
Le Royaume-Uni travaille en étroite collaboration avec les forces et les structures de sécurité sénégalaises dans la lutte contre les organisations violentes et extrémistes, mais également dans la sécurité maritime et la lutte contre le crime organisé (y compris la drogue, la corruption et le blanchiment d'argent). Nous organisons surtout des exercices d'entraînement conjoints et nos experts militaires échangent pour développer les capacités et l'interopérabilité.
Sur le plan régional, cette année le Royaume-Uni a engagé plus de 163 millions de livres sterling (124 milliards FCFA) d'aide bilatérale au développement et humanitaire dans le Sahel, et grâce à des initiatives telles que le Fonds régional Sahel, nous aidons les communautés à devenir plus résilientes face aux crises.
Pour renforcer la sécurité régionale, nous dispensons, par exemple, des formations aux forces spéciales en Mauritanie (la prochaine étape de ma visite) afin de renforcer les capacités locales, de favoriser la coopération régionale et d'améliorer la capacité à lutter efficacement contre les menaces terroristes.
Nous saluons également les récents accords entre la CEDEAO et l'Alliance des États du Sahel (AES) pour préserver la liberté de circulation et de commerce. Ces partenariats régionaux maintiennent la forte tradition de coopération en l'Afrique de l'Ouest et apporte des bénéfices importants aux citoyens de la région.
Grâce à ces efforts, le Royaume-Uni reste déterminé à soutenir la croissance inclusive, la stabilité et la prospérité dans tout le Sahel
Commentaires (28)
Ministre britannique pour l'Afrique c'c'est quoi ce charabia
L'afrique noire doit se préparer à faire face a une nouvelle recolonisation des européens
C'est l'ambassadeur de LGBT, j'espère que c'est pas une des conditions pour que le FMI accepte de financer le Sénégal
Est-ce qu'ils ont un Ministre pour l'Asie ? Ou pour l'Amérique ? Il faut que ce paternalisme cesse ! Les dirigeants africains doivent arrêter de faire passer ce continent pour un mendient facilement exploitable. Ministre pour l'Afrique mon cul ouais !
Après "chef oui chef "devant Macron, le nouveau régime est devenu fréquentable.
Vous connaissez Lord Collins ?
Un homo qui défend les droits mondiaux des LGBT et qui fait la promotion des droits des LGBT à travers le monde.
Et alors! Tu es qui pour juger.surement tu fais des choses pires ce que font les LGBT.la manière dont il vie ne nous intéresse pas mais ce qu'il nous sert.
ministre britannique pour reconquérir l’Afrique ! Il a aussi félicité les pays de l'AES. Qui vivra verra
Croire que ses gens la vont nous aider c est ce tromper lourdement ils ne l on jamais fait et ne le fetons jamais
Un grand défenseur des causes Lgbt qui nous informe que nos souverainistes sont plus soumis au FMI et à la France que le régime de Macky ? Effarant....
Ce ministre parle de transparence au Sénégal avec ce régime. Pendant 5 milliards ont été distribués aux casseurs dans le pèle mêle. Les chiffres du pétrole et gaz sont cachés aux Sénégalais.
Le Sénégal est mal barré si ce sont sux homosexuels qu'on ouvre les portes. Attention Sénégal attention !
"Les chiffres du pétrole et gaz sont cachés aux Sénégalais" Kuluna gni meun guén doul
Ce "gars" à un mari
Une bonne coopération
Et il a était clair en disant que: " l'approche repose sur le partenariat et non sur le paternalisme ". Mais vous aimez tellement critiquer que finalement vous êtes aveugle
Je suis Kuluna pur et dur, donc je décrete que le Lord Collins, ministre britannique pour l’Afrique, viens encore démentir Sonko. La preuve, il n'a pas parlé de dette cachée mais de transparence. Pastef fenn rek. Vous n'avez pas besoin de lire l'article, de toutz façon il a démenti Sonko. Macky Sall n'a jamais volé ni détourné l'argent du pays...
Vas voir le profil du gars a ta place damey nopi ce gars limouy defendre ak nos idéologie bokoul diambar
magui sok ragal nak
j ai peur pour mon pays nak magui soguey tite
Félicitations au journaliste intervieweur.
De très bonnes questions qui démontrent une très bonne préparation
Ce qui est aberrant c'est que ce sont nos souverainistes qui sont subitement devenus des griots des états européens.
Ces aventuriers incultes sont en train de ravaler toutes leurs vomissures.
Nous prions pour les élus qui honorent DIEU plutôt que Satan et qui s'engagent à faire passer rapidement la loi pour la criminalisation de l'homosexualité au Sénégal.
Rappelez à ce ministre lobbyiste du Royaume-Uni que le monde est en pleine mutation et que les strategies malveillantes, les manipulations sournoises ne passeront pas.
Transparence ou programme Fmi, c'est le gaz qui les intéresse pas autre chose.
La maison des nations unies qu'à dit yacine fall hier dans son point de presse ,puisque les journalistes sont aux abonnés absents, ils disent jamais l'essentiel
Nous sommes fiers d’être le premier investisseur énergétique au Sénégal.................ah ah ah..................marius en pls
le bled est british !!
On attend le communiqué du sacrifié porte parole de la secte APR qui nous dirait sûrement que: "L'APR se félicite que le ministre anglais, L. Collins, sooutienne la transparence sans croire au mensonge de la dette cachée inventée par le duo Sonko - Diomaye ". Entendez: "puisqu'il n'a pas prononcé les mêmes mots que Sonko, on peut toujours faire croire qu'il ne dit pas la même; il suffit de faire semblant de ne pas comprendre le français et, pire, l'anglais ". La réponse à l'APR, c'est comme on aime dire dans l'armée: "Si tu veux jouer au con, alors nous serons deux ".
Le Sénégal en chute libre dans sur tous les plans
Est ce que l'afrique a un ministre pour l'europe ou pour l'amerique? arreter ces connnorie là!!!
Venez tous les aider, pastef kou lène walou niou dieul. Projet douli néne et ils tous nuls en plus ces gougnafiers pastéfiens et leur chef de menteur hors paire.
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C’est un homosexuel international
C'est vraiment une provocation diplomatique sachant que l'homosexualité est criminalisée au Sénégal ou du moins n'est pas tolérable ! Mais que pouvons nous dire si les Africains en Europe se comportent comme des homosexuels pour s'intégrer et avoir des papiers ! Ils ont vendu leur âme au Diable 😈 ! De gambiens, des guinées... J'en passe ! En face de ma chambre il y'a un guinées qui " est la femme des autres" ils se le passent comme une " pute" ! Il est dégoûtant !
Je ne suis pas homophobe! Mais ils où elles sont soulant et stressant ? Know your self and be who are but respect others in Thiers rights !
Sant Serigne Touba rek ! Sant Serigne Touba rek ! Sant Serigne Touba rek ! Mane kene feukouma yobalé guir alalou adouna !
Dieureudieuf Serigne Mountakha Mbacké !
Interview interessante
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