Au moins 44 personnes ont perdu la vie, mercredi 26 novembre, dans un incendie ayant éclaté dans un complexe résidentiel de Hong Kong. On ignore pour l'instant si des personnes se trouvent encore bloquées à l'intérieur des immeubles en feu. Le président chinois Xi Jinping s'est exprimé à propos de ce sinistre classé en catégorie cinq, le plus haut niveau. Un précédent bilan dénombrait aussi 279 disparus. Trois personnes ont été arrêtées, soupçonnées d'homicide involontaire. 

Au moins cinq des huit tours d'habitation du complexe Wang Fuk Court, situé dans le quartier de Tai Po, dans le nord de Hong Kong, sont en prise avec l'incendie. Un journaliste de l'Agence France-Presse présent sur place évoque de forts bruits de craquements, venant peut-être d'échafaudages en bambou, avant que n'apparaissent des flammes massives dans le ciel.

Lors d'une conférence de presse, Chou Wing-yin, un responsable des services de lutte anti-incendie, a d'abord rapporté que les pompiers avaient pris en charge 28 victimes. Parmi ces dernières, « neuf ont été déclarées mortes sur place. Six autres ont été transportées à l'hôpital dans un état grave, parmi lesquelles quatre sont finalement décédées », a-t-il énuméré.

Vingt-trois personnes avaient alors été hospitalisées, dont six dans un état critique et onze dans un état grave. Un pompier de 37 ans a été retrouvé brûlé au visage et déclaré mort à son arrivée à l'hôpital.

Au moins 44 personnes ont perdu la vie dans l'incendie

Le chef de l'exécutif hongkongais, John Lee, a par la suite apporté des données plus tragiques, dans la nuit de mercredi. Il a expliqué qu'il y avait au moins 36 morts et 279 disparus. Avant qu'un nouveau bilan ne tombe au petit matin, émanant du département des pompiers, et faisant désormais état de 44 personnes décédées.

Pour l'heure, les causes de l'incendie ne sont pas établies. Le président chinois s'est exprimé de manière indirecte. Xi Jinping a présenté ses condoléances aux victimes, appelant à tout mettre en œuvre pour minimiser leur nombre, selon la chaîne d'État CCTV.

En revanche, les autorités locales n'ont pas tardé à annoncer l'arrestation de trois hommes soupçonnés d'homicide involontaire. La police du territoire a annoncé ces interpellations par l'intermédiaire d'un très court communiqué d'une phrase, promettant une conférence de presse pour plus tard.

Une hypothèse privilégiée, la tradition des échafaudages en bambou

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L'AFP a échangé avec des policiers sur les lieux du drame. Ces derniers ont confié ne pas pouvoir indiquer si des gens étaient toujours bloqués à l'intérieur des immeubles en feu. « Les pompiers ne peuvent pas entrer », ont-ils indiqué. La nuit venant, ces derniers continuaient de lutter contre l'incendie, qui ne montrait encore aucun signe d'affaiblissement.

Ce sont notamment les antécédents de la ville qui tendent à privilégier une hypothèse. L'agence Reuters souligne que selon la télévision locale, les logements, dont certains étaient de fait recouverts d'échafaudages en bambou, étaient en cours de rénovation. Selon des témoins, des échafaudages se sont en tout cas effondrés alors que les combattants du feu luttaient.

La mégapole de Hong Kong, ancienne colonie britannique rétrocédée à la République populaire de Chine, avant un fort durcissement du contrôle de Pékin ces dernières années, abrite des immeubles d'habitation parmi les plus hauts du monde et les plus densément peuplés. Le mois dernier, un incendie d'échafaudage du quartier des affaires avait fait quatre blessés.