L’arrestation récente d’Abdou Nguer marque une nouvelle étape préoccupante dans la dérive autoritaire du régime en place. Pour Thierno Bocoum, ancien parlementaire et président du mouvement AGIR, cette interpellation n’est pas un simple fait divers politique, mais bien « un symptôme alarmant d’un pouvoir fébrile ».
« L’arrestation d’Abdou Nguer illustre, une fois de plus, la fébrilité du régime actuel, incapable de tolérer la moindre critique », déclare-t-il avec fermeté. Cette intolérance, qu’il qualifie de « panique teintée de revanche et d’intolérance », traduirait, selon lui, une « incompétence manifeste, incapable de tenir des promesses, même celles sans coût financier ou dont les délais sont déjà dépassés ».
Cette sortie musclée de Thierno Bocoum intervient dans un contexte où les arrestations arbitraires se multiplient. Bougane Guèye Dany, Abou Diallo, Bah Diakhaté, Moustapha Diakhaté, Oumar Sow, Ahmet Suzanne Camara, Ardo Gningue, Assane Diouf… La liste s’allonge. « Le régime franchit une ligne rouge », alerte Bocoum.
Il questionne également sur l’incohérence des choix politiques : « Comment justifier l’amnistie de ceux qui ont incendié des maisons, détruit des édifices publics, insulté des citoyens honnêtes et volé des biens, tout en emprisonnant ceux qui osent exprimer une opinion divergente ? »
Le leader d'AGIR interpelle les responsables politiques au pouvoir : « Lorsque des dirigeants, condamnés pour contre-vérités avérées, sont tolérés, ils devraient avoir la décence de ne pas museler leurs compatriotes sous prétexte de diffusion de fausses nouvelles.»
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