Choix d’Ibrahima Mbaye et Mamadou Sarr pour le Sénégal : Didier Deschamps réagit
Le choix d’Ibrahima Mbaye et de Mamadou Sarr de défendre les couleurs du Sénégal suscite des commentaires. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, a réagi à ces décisions en marge de la publication de sa liste pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Interrogé sur le cas de ces joueurs binationaux qui optent pour d’autres sélections, le technicien français a tenu un discours mesuré. «C’est un sujet sensible, mais c’est une liberté que ces joueurs-là ont toujours eue, que ce soient des bi-nationaux ou tri-nationaux. C’est leur choix, pour différentes raisons», répond-il.
Pour Deschamps, le choix d’un joueur entre deux nations relève avant tout de la liberté individuelle et non d’une question d’attractivité ou de concurrence entre sélections. «L’attractivité, je n’ai pas à la commander, précise-t-il. Évidemment, il y a beaucoup d’autres équipes nationales qui ont des dossiers bien précis sur les joueurs qu’elles ont la possibilité d’attirer. Ces joueurs ont cette liberté et je n’ai rien à dire là-dessus.»
Le sélectionneur des Bleus a également tenu à préciser qu’il n’a jamais cherché à retenir un joueur par stratégie. «Je n’ai jamais pris quelqu’un pour le bloquer, pour l’empêcher d’aller ailleurs. Et je ne le ferai pas», ajoute-t-il.
Commentaires (6)
merchiii Francia
Tu l’as déjà fait avec Boubacar KAMARA
Nous devons arrêter d’aller chercher des binationaux et ne sélectionner que ceux qui manifestent spontanément, sans avoir été sollicités, leur envie de jouer pour le Sénégal.
Je suis mal à l’aise avec la manière dont nous faisons venir ces jeunes, à des âges precoces, en leur obligeant a parfois vivre un vrai dilemme identitaire.
C’est limite malsain. Laissons-les grandir, réfléchir et choisir calmement leur destin.
Arrêtons aussi de les insulter, comme c'est depuis quelques heures, il semble, le cas pour Malick Thiaw,. Pourquoi ? Parce que vraisemblablement il a choisi le pays qui l'a vu naitre, grandir, le pays où il a tous ses repères, sa zone de confort, pays qui l'a formé, soutenu et valorisé, quand au Sénégal, personne ne s’intéressait à lui. Pour avoir fait ce choix, on l'accable d’insultes, le traite d’ingrats, de traitre, sans penser au désarroi que cela peut causer à ses proches.
Le pire est que quand certains qui ont d'abord hésité ou refusé de jouer pour le Senegal, veulent quelques années plus tard venir en sélection, on les qualifie d'opportunistes. Mais ce ne sont pas eux les opportunistes. Ce sont nous les veritables opportunistes. Nous qui n’avons rien fait pour eux, qui ne les avons jamais accompagnés ni encouragés, jusqu’à ce qu’ils deviennent talentueux, visibles et bien formés. C’est nous qui sommes les veritables opportunistes, qui une fois leur réussite assurée, venons leur tendre la main, leur faire les yeux doux, espérant profiter du travail, de la sueur et des moyens investis par d’autres C'est nous aussi les traitres, qui lorsque, entretemps, nous trouvons un autre à leur place, et qu'ils veulent finalement venir, les qualifions d'opportunistes.
Qu’ils s’appellent Malick Thiaw, Sofiane Diop, Yevan Diouf, Iliman Ndiaye, Ilay Camara ou Seny Dieng, ils ont tous hérité autant du sang de leur mère que de leur père. Ils ne sont pas plus Noirs que Blancs. Ils sont les deux. Ils n'ont pas que des ancetres senegalais, pas que du sang senegalais. Ils sont metis.
Respectons cela, et cessons d’exiger qu’ils choisissent notre pays au détriment de celui de leur mère. Leur contribution au Sénégal peut, au demeurant, prendre bien d’autres formes qu’une simple sélection en équipe nationale.
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