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Faits de terrorisme : le guide religieux Cheikh Allassane Sène démonte l’accusation, le procureur demande son acquittement

Auteur: Doudou DIOP

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Faits de terrorisme : le guide religieux Cheikh Allassane Sène démonte l’accusation, le procureur demande son acquittement

La chambre criminelle de Dakar a jugé, ce 21 novembre 2025, une affaire de terrorisme. Sur le banc des accusés figurent le guide religieux Cheikh Alassane Sène, domicilié à Ouest-Foire, et Salif Hamady Ba, alias Hamdel, alias Johnny, alias Abdou Aziz, domicilié à la Cité Fadia. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, menace de mort et actes de terrorisme par intimidation et menaces. 

Arrêtés en 2015 à la suite d’un message envoyé aux autorités sénégalaises, ils ont fait 13 mois de détention avant de bénéficier d’une libération provisoire. Lors du procès, ce vendredi, seul Cheikh Alassane Sène a comparu. Hamady Ba a été jugé par contumace.

Les faits de l’accusation

Il résulte de l’accusation que les faits remontent au 15 janvier 2015. Le Commissaire, Chef de la Division des Investigations Criminelles (DIC), a été saisi par la hiérarchie policière aux fins d’enquêter sur un message envoyé entre 20 h 45 et 21 h 56, à partir d’un numéro de l’opérateur Orange, à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et à la Directrice de la Police nationale. Le message disait :

« Salam les ennemis de l’Islam, vous avez commis des erreurs graves sur l’affaire Charlie, vous nous poussez à agir au Sénégal au nom de l’Islam, on est 19 membres d’Al-Qaïda déjà à Dakar, nous vous suivons de près à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. La menace vous concerne ainsi que vos enfants, toi et ton président. »

Les investigations, notamment les réquisitions et l’IMEI de l’appareil utilisé (355725058105850), envoyé aux différents opérateurs, ont permis de savoir que l’appareil ayant servi à envoyer les SMS incriminés a recommencé à fonctionner et supportait depuis le 05 février 2015 une carte SIM rattachée au numéro 77…, souscrite au nom de Diary Dia, vendeuse de poisson domiciliée à Malika, près de la mosquée Abdou Ngom.

Interpellée en possession de l’appareil contenant le message incriminé stocké en mémoire, la dame Diary Dia a déclaré avoir reçu cet appareil de son cousin Salif Hamady Ba, la veille du jour où elle a commencé à l’utiliser. Elle a précisé s’être rendue chez lui, à la Cité Fadia, pour solliciter un soutien financier. Entendu à son tour, Salif Hamady Ba a nié lui avoir offert le téléphone et a soutenu ne pas l’avoir vue depuis plus d’un mois.

Confrontée à lui, Diary Dia s’est rétractée en déclarant avoir acheté l’appareil au marché Thiaroye auprès d’un inconnu, au prix de 6 000 francs, le 09 février 2015. Cependant, confondue par le fait qu’elle avait commencé à utiliser le portable quelques jours auparavant, elle a finalement maintenu sa première version, citant la dame Daro Mané, dame de ménage de Salif Hamady Ba, comme témoin de la remise de l’appareil. Cette dernière a confirmé.

La perquisition effectuée à la Cité Fadia, au domicile de Salif Hamady Ba, a permis de découvrir une carte SIM Orange série n°511382261, portant le numéro 78…, qui a servi à envoyer le message incriminé.

Devant ces éléments, Salif Hamady Ba a reconnu avoir offert le téléphone à Diary Dia, tout en précisant l’avoir reçu à son tour du sieur Cheikh Alassane Sène, alias Allou Sène. Il explique s’être rendu au domicile de Sène sur demande de Pape Samba Diop, chef du protocole du chef de l’État, pour lui demander d’arrêter de s’attaquer au Président de la République. Selon lui, Cheikh Alassane reprochait au chef de l’État d’avoir participé à la marche organisée après l’attaque de Charlie Hebdo et d’être parti en Algérie avec des marabouts « mécréants », et avait écrit un article sur Dakaractu pour s’en prendre à lui.

Il ajoute qu’après l’envoi du message, Alassane Sène lui a offert le téléphone et l’a déposé à son domicile à bord de son véhicule, en compagnie de son chauffeur et chambellan, Malick Sow. Il soutient ignorer le contenu réel du message, étant illettré en français, précisant que c’est Abdourahmane Kane qui rédigeait ses messages.

Entendu sur ces allégations, Cheikh Alassane a catégoriquement nié avoir offert le téléphone ou être l’auteur du message incriminé. Il reconnaît néanmoins avoir rencontré Salif Hamady Ba le 21 janvier 2015 à 1 heure du matin, lorsque celui-ci est venu chez lui pour lui demander d’arrêter d’attaquer le chef de l’État. Il affirme également n’avoir plus mis les pieds chez Salif Hamady Ba depuis 2011. Confrontés lors de l’enquête préliminaire, les deux hommes ont maintenu leurs versions.

Entendu, Malick Sow a déclaré connaître Salif Hamady Ba et s’être rendu à deux reprises à son domicile, mais il nie catégoriquement l’avoir déposé en compagnie de Cheikh Alassane. Il affirme ne pas être retourné chez Salif depuis environ quatre ans.

De son côté, Abdourahmane Kane reconnaît connaître Salif mais nie lui rédiger des messages, précisant qu’il est lui-même illettré en français.

Les éléments en faveur de Cheikh Alassane

L’exploitation des liens téléphoniques de Cheikh Alassane Sène, à travers ses trois numéros, durant la soirée du 15 janvier 2015, n’a pas permis d’établir sa présence à l’endroit d’où les messages ont été envoyés. Aucune localisation de ses communications n’a été relevée entre le 10 et le 20 janvier dans cette zone. Au contraire, ses appels ont été géolocalisés au CICES au moment de l’envoi.

En revanche, les appels émis et reçus par le numéro de Salif Hamady Ba ont été relayés par ces mêmes antennes BTS, dans la même tranche horaire, avec une concordance parfaite entre sa localisation et celle du téléphone utilisé. Interpellé sur cette coïncidence, il a déclaré ne pouvoir fournir aucune explication.

« Cette histoire a été montée depuis le Palais »

À la barre, Cheikh Alassane Sène rejette fermement toutes les accusations :

« J’étais surpris d’entendre mon nom dans cette histoire. Je n’avais pas les numéros impliqués. Je ne savais même pas qui était ministre de l’Intérieur à l’époque. Oui, j’ai publié sur Dakaractu, mais ce n’était pas une menace », avant d’ajouter :

« Le message comportait énormément de fautes. Je suis un poète, je n’écrirais jamais cela. »

Il poursuit :

« Je n’ai jamais offert ce téléphone. Amady Ba ne peut pas écrire un message structuré. Lors de la confrontation, il a dit avoir été aidé par son cousin », précise Allassane, avant d’accuser :

« Ils ont voulu me piéger depuis le Palais de la République, parce que j’étais virulent. Je demandais au président Macky Sall de me rembourser l’argent que je lui avais prêté lors de la campagne présidentielle. »

Il conclut : « Je ne suis pas l’auteur du message. Au moment de l’envoi, j’étais en communication avec mon père. On veut me faire taire. »

10 ans de réclusion requis contre Amady Ba

Dans ses observations, le parquet a émis des doutes sur l’implication du guide religieux et a requis l’acquittement pur et simple pour Cheikh Alassane Sène.

Concernant Salif Hamady Ba, il a sollicité la disqualification du délit de menace de mort initialement retenu en menace sans ordre ni condition. Le ministère public a demandé de déclarer Hamady coupable par contumace pour acte terroriste par menace. Il a requis 10 ans de réclusion criminelle.

Me Alpha Diallo, substituant Me Abdy Nar Ndiaye, a plaidé l’acquittement pour Cheikh Alassane Sène, estimant que son image a été ternie sur la base de simples soupçons. Me Moussa Cissé s’est dit en phase avec le ministère public, appuyé par Me Famara Mané, qui a reproché à Amady Ba d’être de mauvaise foi et d’avoir voulu impliquer son client pour se dédouaner.

L’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2025.

Auteur: Doudou DIOP
Publié le: Vendredi 21 Novembre 2025

Commentaires (14)

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    Surrr il y a 5 heures

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    Iceberg Brainstorming il y a 5 heures

    Voici un pays de comploteurs, les gens sont foncièrement MAUVAIS...
    Ecoutez bien: quand quelqu'un fait campagne avec un programme CLAIR NET ET PRÉCIS (JUSTICE ET REDITION DES COMPTES) et surtout se fait élire au prix d'une 100aines de morts et d'autres effroyables atroces souffrances et qui, une fois au pouvoir def louko nekh, alors il faut le sanctionner à la mesure de sa traîtrise... C'est comme cela que ça se passe partout au monde, ici où je vie les hommes politiques yabouniou sen askan, s'ils se trompent d'un yota les populations leur tombent dessus comme pas possible.
    Maintenant si au bled vous avez un roi au palais, un orgueilleux qui fait dans les détails, c'est son affaire, moi j'ai voté pour un président qui doit se mettre à mes services et répondre à mes attentes si non je le combat et le vire....
    Diomay n'a jusqu'ici montré rien de rassurant, il donne l'image d'un arriviste, un traître de la pire espèce, un parvenu prêt à saboter sa patrie pour se maintenir au pouvoir... En somme un Macky sans Macky... Ça ne passera pas !
    S'il décide de tourner le dos à ses engagements pour les fastes du pouvoir et pire en fricottant avec les pires traîtres de ce pays alors là, il nous aura en face de lui, nous on ne jouent pas, on a un pays à construire et une souveraineté à retrouver, on payera le prix qu'il faut mais JAMAIS on ne nous retournera aux mains du vieux et hideux système maçonnique, des démons adeptes d'ibliss qui ont fini de mettre à terre ce pays!!!
    Au jeunes du Sénégal je dis de se préparer, soyez sûr les listes électorales et restez droit dans vos bottes FOUMOU YAM NEKH!!!
    Wasalam

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    Samba il y a 5 heures

    Article tarifé, commandité pour diemeu blanchir ce chariot, qui se fait passer pour un charlatan doublé de deux puces

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    Samba il y a 5 heures

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    Samba il y a 5 heures

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    farceur il y a 5 heures

    Salif Hamady Ba, alias Hamdel, alias Johnny, alias Abdou Aziz,

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    Sindakh il y a 2 heures

    Mane tamit farass bi diakhanama torop sakh

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    Un connard il y a 4 heures

    Bande de couille molles

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    Ass il y a 4 heures

    Salam, qui peut me donner son adresse svp, j’ai besoin urgemment de lui.

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    Lucifer il y a 4 heures

    Boff ce n’est pas la première fois que des terroristes sont recherchés dans ce pays.
    Interpol avait déjà listé un sénégalais affilié à al nusrah.

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    James le juif il y a 3 heures

    De toute façon que cela soit vrai ou faux, il reste une chose qui est : le terrorisme ne fait pas partie des principes islamiques ! Serigne Touba n'avait pas une plus petite eguille pour ni pose défendre, ni pour combattre ses ennemis !
    Il s'est attaché à Allah, au saint coran et au prophète Mohamed salalahou aleyhi wassalam !
    Les Sénégalais ont l'art de chercher trop loin alors que le " le printemps est à leurs pieds"
    Je cautionne par le terrorisme même verbale !
    Sant Serigne Touba rek ! Serigne Mountakha Mbacké yalla nafi yague té weer ! Wassalam !

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    Xeme il y a 3 heures

    De 2012 à 2017, Macky Sall tenait coûte que coûte à inventer des terroristes musulmans au Sénégal pour participer au programme de ses maîtres de diaboliser l'islam et les musulmans.

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    Retraite il y a 2 heures

    Grand, depuis 2008 je te suis sur Seneweb, il est vraiment temps de prendre ta retraite et laisser les plus jeunes

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    Retraite il y a 2 heures

    Grand, depuis 2008 je te suis sur Seneweb, il est vraiment temps de prendre ta retraite et laisser les plus jeunes

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    James le juif il y a 2 heures

    Excusez moi pour les fautes de frappes ! 🙏🙏🙏

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    Sadio il y a 2 heures

    Coéquipiers pendant cinq saisons à Liverpool (de 2017 à 2022), Sadio Mané et Mohamed Salah ont renforcé leur relation grâce à un épisode pourtant négatif. « Je suis quelqu'un de plutôt discret, donc je m'entendais bien avec tout le monde dans l'équipe. Je pense que Mo' est aussi un gars très sympa. Mais sur le terrain, vous l'avez vu : parfois il me faisait la passe, parfois il ne me la faisait pas. Seul Bobby' (Roberto Firmino) partageait toujours le ballon », s'est remémoré le Sénégalais dans un épisode du podcast Rio Ferdinand Presents.
    ......................« Je m'en souviens encore. J'étais vraiment, vraiment en colère après le match parce qu'il ne m'avait pas fait la passe. Alors qu'il aurait dû », a poursuivi Mané, en évoquant une rencontre face à Burnley (3-0), disputée en août 2019. Le lendemain, Salah l'a cherché pour évoquer ce moment de tension : « Il pensait encore que j'étais en colère parce qu'on ne s'était pas vus la veille au soir. Il m'a dit : ''Tu crois que je ne voulais pas te faire la passe ? Quand j'ai eu le ballon, je ne pensais pas à te faire la passe. J'ai juste eu le ballon et je voulais tirer. Mais je n'ai rien contre toi. Et honnêtement, si je peux te faire la passe et que je te vois, je le ferai.'' »

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    mollah jacuzzi !! il y a 2 heures

    j’ai besoin urgemment de lui......................Oustaz Jacuzzi..Rue sweet beauté x auberge mame maktar......liberté 5

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