«Le diable est puissant» : le prévenu regrette d'avoir giflé la femme de son grand-frère
Le tribunal des flagrants délits de Mbour a jugé deux affaires de violences conjugales inhabituelles, impliquant des hommes qui ont agressé les femmes de leurs propres frères, illustrant les tensions familiales au Sénégal.
Conflit d'héritage
Dans la première affaire, rapporte Le Témoin, qui a assisté à l'audience, A. Deme a été reconnu coupable de violence et d'injures publiques envers Astou T., l'épouse de son petit frère. Le différend trouve son origine dans un conflit d’héritage lié à une maison laissée par leur défunt père. Repris par la même source, le procureur a déploré un manque de respect mutuel et a rappelé que les différends familiaux devraient se résoudre dans la discrétion et le dialogue : « Le linge sale se lave en famille. »
Bien que la défense ait affirmé que l'affaire avait été réglée à l’amiable, le tribunal a condamné A. Deme à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 20 000 F CFA. La plaignante, visiblement émue, n’a pas réclamé de dommages et intérêts, exprimant un regret quant à la tournure judiciaire de cette affaire familiale.
Une gifle regrettée
Dans la seconde affaire, enchaîne le quotidien d'information, M. Gueye a été jugé coupable d’avoir giflé l'épouse de son grand frère. Il a reconnu les faits à la barre, attribuant son geste impulsif à une mauvaise influence et déclarant : « Seytané da bari doolé » (Le diable est puissant). Il a également affirmé avoir toujours soutenu sa belle-sœur avant cet incident. Le tribunal l'a condamné à trois mois de prison avec sursis.
Commentaires (3)
Ils écopent d’un sursis et peuvent s’estimer heureux, c’est moindre mal.
On parle des conséquences des actes et jamais des vraies causes. Une de ces causes, et pas des moindres, s’appelle « cohabitation » familiale. Si vous voulez faire éclater la cellule familiale, faites cohabiter la famille que vous fondez avec vos frères et sœurs.
Il est temps qu'on se rende compte que le modèle social de nos ancêtres ne peut plus être reproduit en milieu urbain.
Dans nos villages et campagnes, l'espace ne manque pas et les concessions peuvent être aggrandies au fur et à mesure que les familles s'agrandissent.
En villes, la cohabitation dans des maisons minuscules ne fait qu'accentuer la promiscuité et les tensions qui l'accompagnent.
Giffler la femme de son PETIT frere, Satan peut y contribuer.
Par contre giffler la femme de son GRAND frere, ça Satan n'ose pas.
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