La direction du Groupe Médias du Sud (GMS), basé à Ziguinchor, s’est exprimée publiquement pour la première fois concernant une affaire judiciaire l’opposant à trois de ses anciens employés. Ces derniers avaient déposé une plainte pour licenciement abusif en 2019, entraînant un long processus judiciaire, des tribunaux de Ziguinchor à la Cour d’appel, puis en cassation à la Cour suprême. Au terme de ce parcours, GMS a été condamné à verser plus de 45 millions FCFA aux plaignants.

En juin 2025, une vente aux enchères des équipements du groupe a été ordonnée par un huissier de justice pour permettre le paiement des ayants droit. Après avoir épuisé tous les recours juridiques pour contester le verdict initial, la direction de GMS a décidé de s’exprimer « par devoir de vérité et pour éclairer les populations de Ziguinchor », a déclaré Cheikh Tidiane Cissé, directeur de l’information du groupe.

Selon lui, les accusations de licenciement abusif portées par les trois ex-employés sont infondées et basées sur des allégations mensongères. Il conteste notamment leur affirmation selon laquelle ils auraient été débauchés par d’autres organes de presse, ainsi que l’argument selon lequel la licence délivrée à GMS par l’ARTP qualifierait la station de radio communautaire. « Tous ces arguments montés dans le dossier pour condamner GMS sont faux », a-t-il affirmé.

Cheikh Tidiane Cissé va plus loin, estimant que cette affaire vise à provoquer la chute et la fermeture de l’entreprise. Il a également précisé que les trois ex-employés n’avaient jamais été sous contrat avec des médias tels que Walf TV, 2STV ou la RTS avant de rejoindre GMS.

Lors d’une conférence de presse, il a revendiqué avoir lui-même facilité l’intégration de certains d’entre eux au sein du groupe, en partie grâce à feu Papo Mané, ancien correspondant de Walf à Ziguinchor.