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Dakar : Taxawu Senegaal réagit aux accusations après l’élection du nouveau maire

Auteur: Dialy Ibrahima Diébakhaté

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Dakar : Taxawu Senegaal réagit aux accusations après l’élection du nouveau maire

Au lendemain de l’élection du maire de Dakar, tenue le 25 août 2025, la coalition Taxawu Senegaal a tenu à clarifier sa position face aux accusations qui lui imputent la responsabilité de la défaite de son camp. Dans une longue déclaration, le mouvement dirigé par Barthélémy Dias dénonce des « manipulations politiciennes » et appelle à « l’éthique et la responsabilité » dans la gestion des affaires publiques.

Une crise née de la destitution de Barthélémy Dias

Tout part du 11 décembre 2024, lorsque l’autorité administrative déclare arbitrairement la démission de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire de Dakar. Taxawu Senegaal dit avoir aussitôt engagé un combat « politique et juridique » pour rétablir son leader dans ses droits.

Mais coup de théâtre le 16 août 2025 : le préfet ordonne la convocation du Conseil municipal pour l’élection d’un nouveau maire, sur instruction du ministre des Collectivités locales. Une décision jugée précipitée par la coalition, qui rappelle que la Cour suprême doit rendre un arrêt sur l’affaire le 18 septembre prochain.

Le choix contesté de Ngoné Mbengue

Dans ce contexte, Taxawu Senegaal avait opté pour une stratégie de compromis : présenter la candidature de l’actuelle maire intérimaire, Ngoné Mbengue, afin de préserver le fauteuil dans l’attente du verdict de la justice. Selon le communiqué, ce choix avait été validé par Barthélémy Dias lui-même, qui voyait en Mme Mbengue une alliée de longue date et bénéficiaire de la jurisprudence Soham El Wardini, première femme à diriger la Ville de Dakar.

Cependant, à la veille de l’élection, le leader de Taxawu change de cap. Il propose alors la candidature de son adjoint Pathé Ba, avant d’appeler in extremis au boycott du scrutin. Une volte-face que la direction du mouvement dit ne pas avoir cautionnée, estimant qu’elle ne reposait sur aucune garantie juridique ni politique.

Un quorum largement atteint malgré le boycott

Les faits donnent raison à cette analyse, insiste Taxawu. En effet, le Conseil municipal a enregistré une participation record de 88 votants, dont cinq procurations. Avec 49 voix du Pastef et 9 du PUR, le quorum requis (51 conseillers) était largement dépassé. « Le boycott ne pouvait empêcher le déroulement régulier de l’élection », souligne la coalition.

« Trois leçons » tirées de la défaite

Taxawu Senegaal retient de cet épisode trois enseignements majeurs :

• Une leçon de moralité, qui appelle au respect de la parole donnée ;

• Une leçon politique, qui exige cohérence et solidarité dans les choix ;

• Une leçon d’éthique, qui invite à la loyauté dans l’engagement collectif et au refus de la compromission.

Le mouvement accuse par ailleurs une partie de l’opposition d’avoir « trahi l’idéal commun » en se rapprochant du pouvoir ou en se livrant à des calculs opportunistes, ouvrant ainsi la voie au Pastef pour renforcer son emprise sur le Conseil municipal.

« Une guerre des idées, pas des coups d’éclat »

En conclusion, Taxawu Senegaal réaffirme son ancrage « indéfectible » dans l’opposition et appelle à plus de sérénité dans le débat politique. « Si la politique est une guerre, c’est une guerre des idées dans la vérité », martèle le communiqué, comme pour inviter ses alliés et adversaires à recentrer la confrontation sur les enjeux de fond plutôt que sur les manœuvres tactiques.

Auteur: Dialy Ibrahima Diébakhaté

Commentaires (2)

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    Cool il y a 3 heures

    Tous pareils les politiques fen rek niomenguen yalla torop, fen nar diakhasse rek tous nak la wakh pouvoir comme opposition, le jugement dernier dina meti lol

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    Ngor Jegaan il y a 3 heures

    Khalifa et Barth sont tous les 2 des victimes collatérales de la la bataille Macky/PASTEF. Macky Sall était tellement sûr de lui qu'il les a convaincus qu'il empêcherait par tous les moyens la candidature de Sonko et sur ça il a tenu promesse. Et cela a fait entrevoir à Khalifa et Barth l'espoir de pouvoir doubler Sonko dans le virage en comptant ... sur l'électorat du PASTEF. Extraordinaire cécité politique pour un politicien aussi aguerri que Khalifa Sall que de croire que le PASTEF avec tous les sacrifices consentis jusqu'alors allait simplement lui "prêter" son électorat - donc le pouvoir, le cas échéant - at attendre 5 bonnes années pendant lesquelles tout peut changer. Sauf qu'ils avaient tous - y compris Macky - sous-estimé la capacité de résistance du PASTEF et surtout sa maestria qui ont poussé la justice jusque dans ses derniers retranchements au point de devoir céder sur les candidatures multiples du PASTEF. A partir du moment où ce parti avait un candidat tout espoir de TAXAWU s'était envolé, l'élimination de Sonko entrainant au passage la condamnation définitive de Barth qui non seulement perd ses sièges de député et de maire de Dakar mais ne peux plus se présenter à une élection avant 2029. Et Macky dans sa capitulation les a livrés pieds et poings liés au PASTEF.

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