La nutrition est un enjeu central des politiques publiques du Sénégal, en raison de son impact sur le développement et la santé des populations. Malgré les efforts entrepris, la malnutrition reste un défi majeur : 17,5 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance, 10% de malnutrition aiguë et 16% d’insuffisance pondérale, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2023.
En mars 2024, le gouvernement du Sénégal, à travers le Conseil national de développement de la nutrition (CNDN) a procédé avec l'ensemble des parties prenantes à la validation technique du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition (PSMN 2024-2028).
Ainsi, dans le cadre de l’opérationnalisation dudit plan, le CNDN organise un atelier de trois jours dédié à l’élaboration des outils et supports de communication et de plaidoyer.
« Il y a eu déjà différentes étapes dans le processus d’élaboration du document. Maintenant, on est dans la phase finale. Il y a eu beaucoup de manquements dans le passé. Donc, c’est à nous de les éviter dans le PSMN 2. En effet, une évaluation réalisée en 2023 a mis en évidence des lacunes dans l’application des actions de communication du précédent PSMN 2018-2022. Pour y remédier, le Sénégal a intégré la communication et la dimension genre parmi les axes transversaux de son nouveau plan stratégique», d'après la coordonnatrice du Projet intégré de nutrition et de genre au Sénégal (PINGS) au niveau du CNDN, Ndèye Rokhaya Seck, lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier qui s’est ouvert hier à Saly (Mbour). Lequel, insiste-t-elle, vise à finaliser cette dynamique en produisant des outils concrets pour soutenir la mise en œuvre du PSMN 2024-2028.
Avec cette approche renforcée, soutient-elle, le Sénégal espère mieux structurer ses actions de sensibilisation et de mobilisation, afin d’assurer une mise en œuvre efficace de son plan nutritionnel et d’atteindre ses objectifs en matière de santé publique et de sécurité alimentaire.
La coordonnatrice du PINGS a laissé entendre que le succès de ce plan de communication dépendra de la collaboration et de l'engagement de tous les acteurs impliqués. «Il est essentiel que l'ensemble des ministères sectoriels, des agences gouvernementales, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des médias et des communautés locales travaillent ensemble pour faire du PSMN une priorité nationale et pour atteindre les objectifs ambitieux fixés en matière de nutrition » , a dit Ndèye Rokhaya Seck.
Cette rencontre, qui a vu la participation de plusieurs représentants des ministères concernés, de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), entre autres, prendra fin demain vendredi.
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