Pastef à l’épreuve de Branco
Entre le Pastef d’Ousmane Sonko et l’avocat Juan Branco, il risque de se jouer un duel entre le souverainisme et l’acteur étranger. Depuis un certain temps, le franco-espagnol commence à multiplier les sorties contre le régime de Pastef. D’abord sur son cas personnel, ensuite celui de ses confrères. Il y a quelques jours, Juan Branco a fustigé la mise en à l’écart des avocats sénégalais sur les contentieux à l’extérieur au profit de cabinet comme le cabinet d’affaires Gide. «Mes confrères sont écartés systématiquement du contentieux par l'administration, qui n'a en réalité pas changé de mains. Ce sont eux pourtant qui ont porté la révolution. (…) Je suis accablé de les voir et de les entendre me dire le mépris et l'absence de respect auxquels ils sont quotidiennement confrontés », s’est-il offusqué.
En juillet dernier, Branco avait aussi fait une sortie pour dénoncer les lenteurs judiciaires sur son dossier personnel. Il a accusé les autorités sénégalaises de faire le mort face à l’insistance de la justice espagnole à disposer des informations sur son arrestation, son emprisonnement et son extradition.
En décembre 2024 déjà, il avait fustigé une compromission du régime Diomaye-Sonko avec la France. Branco n’avait pas apprécié l’invitation ‘’des corps blancs’’ à la cérémonie de commémoration de Thiaroye 44 ‘’sur ordre et aux frais de la Primature’’. Une attaque qui visait clairement le premier ministre Ousmane Sonko. Sans compter la non tenue de la promesse de quitter le CFA, dénoncée par la même occasion.
On voit ainsi que Branco ne rate presque aucune occasion pour descendre le nouveau régime. Pour l’instant, le Pastef, pourtant allergique à la critique, semble laisser passer. On n’a pas encore noté un volet de bois vert, comme c’est le cas d’habitude. Mais jusqu’à quand ? On s’interroge d’ailleurs sur ce qui retient les patriotes, adeptes des 72 heures.
Le problème fondamental ici est que Branco ne va pas s’arrêter. D’abord du fait de sa personnalité, puisque c’est un avocat polémique. Mais surtout du fait de sa participation à la résistance et donc à la conquête du pouvoir. L’avocat français pense disposer de toute la légitimité pour avoir pris des risques au même titre que les actuels ministres, DG et autres députés. Parlant de ses confrères avocats, il dit qu’ils étaient à côté de Sonko, Diomaye et autres anonymes ‘’à risquer leur vie’’ pendant que beaucoup de personnalités avaient cessé de répondre au téléphone par peur. Branco ne le dit pas, mais il se met dans ce lot de personnes qui ont hypothéqué leur vie pour le triomphe du projet.
Il sera donc difficile pour Pastef de lui porter la contradiction. Et pourtant, l’affaire est d’autant plus délicate qu’il s’agit d’un étranger qui s’immisce dans les affaires internes d’un pays dirigé par un gouvernement souverainiste. Seulement, les patriotes ne pourront jamais demander à Branco de se mêler de ses affaires. C’est leur leader Ousmane Sonko qui, opposant, l’avait autorisé à s’occuper des affaires internes en faisant de lui son avocat, dans le but de donner un écho international à son combat contre Macky Sall.
Aujourd’hui, Sonko et Pastef semblent pris à leur piège. Avec Branco, c’est l’effet boomerang. Ainsi, les patriotes risquent de se voir donner régulièrement des leçons par un étranger sur les affaires internes sans pouvoir lui porter la réplique qui sied. Et si jamais Branco dispose de dossiers sensibles, l’affaire pourrait être encore plus délicate pour Pastef.
Comme quoi, dans sa stratégie d’opposant, il faut aussi intégrer les conséquences une fois au pouvoir. Ce que Pastef n’avait visiblement pas fait. Et sur beaucoup de sujets tels que l’amnistie, le Cfa, la violence sur les réseaux sociaux…, Sonko et Cie se font rattrapés par la dure réalité de la gestion du pouvoir.
Commentaires (9)
branco est avocat ou homme politique senegalais?
Il parait qu'il est avocat. Il a des activités douteuses : participation à des chantages à partir de "sextapes", accusations de viols, etc. Il m'a l'air de quelqu'un qui aime les projecteurs et qui veut qu'on parle de lui. Apparemment, il a trouvé un filon au Sénégal. Il faudrait le remettre à sa place : dans le néant.
Branco il s'oppose à qui ? il est sénégalais ?
Maitre Branco à le même problème que Sonko et les patriote: un pouvoir judiciaire inefficient!!!
je pensais que le loup avait été chassé de la bergerie. Erreur!
Son appétit a décuplé et il veut entrer dans le garde-manger et y rester ad vitam æternam.
Je n'arrive pas à avoir la même acception du mot souverainisme que nos dirigeants.
Ils sont drôles nos pseudos-souverainistes ,Pastef c'est de votre faute si ce petit avocailllon à deux balles se permet de s'immiscer dans nos affaires , c'est vous qui l'avez invité ! Il ne pèse rien en France et utilise le Sénégal pour exister.
on s'en balec...le linge sale se lave en famille !!
La réplique devrait porter sur le contenu de ses affirmations, pas sur sa personne.
Puisqu'il ne comprend pas wolof, c'est inutile de lui organiser 72 heures d'insultes comme vous faites, ou bien il faudra le faire en espagnol ou en français. Sans quoi, vous allez l'insulter dans le vent.
Hier il etait applaudi et aujourdhui il va rentrer dans vos sales slips
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