Le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé, ce 4 avril 2025, sa détermination à transformer en profondeur l’architecture institutionnelle du Sénégal. « Nous migrons vers une nouvelle organisation des institutions », a-t-il déclaré en réponse à une question de la presse. Selon lui, cette refonte s’inscrit dans la continuité des travaux de la Commission nationale des institutions (CNI) de 2013, qui avait notamment recommandé l’instauration d’une vice-présidence, parmi d’autres propositions clés.
Pour le chef de l’État, il est temps de donner vie aux consensus dégagés lors des Assises nationales. « Ces assises ont produit des conclusions claires ; il faut maintenant passer à l’action », a-t-il insisté. À cet effet, un comité ad hoc a élaboré plusieurs projets de loi, dont la création d’une Cour constitutionnelle et une révision du statut et des prérogatives du président. Ces initiatives visent à redéfinir la répartition des pouvoirs au sein de l’exécutif et à renforcer les mécanismes de contrôle des institutions publiques, pour une gouvernance plus équilibrée et démocratique.
Dialogue et ouverture comme méthode
Bassirou Diomaye Faye met un point d’honneur à privilégier une approche inclusive. « Ces réformes ne sont pas nées en vase clos, mais d’un dialogue national auquel tous ont été conviés », a-t-il rappelé, ajoutant : « Je crois aux vertus du dialogue en temps de paix. » Face aux critiques de l’opposition, il reste conciliant : « L’opposition est libre de s’exprimer, et ma main demeure tendue. J’ai une majorité à l’Assemblée, mais je préfère la voie de la négociation à celle de la confrontation. »
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